La tentation religieuse de flaubert : du culte de la madone au dieu inconnu
Auteur / Autrice : | AN CHYUN JENG |
Direction : | Émile Goichot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Issu d'un milieu social anticlerical, flaubert ne ressemble pourtant en rien aux bourgeois voltairiens qui s'opposaient aux pretres sous la monarchie de juillet. Dote deja d'un sens religieux profond, il est de plus tourmente par une inquietude spirituelle, et c'est tout naturellement qu'il est attire par les manifestations de la devotion, notamment celle de la vierge. D'autre part, le mouvement romantique de sa jeunesse contribue aussi an developpement de cette sensibilite religieuse. L'attrait pour la religion en se developpant devient desir, et le desir appelle la tentation. Flaubert va donc profondement s'interesser a cette religion des pretres qui l'interpelle. Cependant, cette experience religieuse n'est pas menee sans qu'il porte en meme temps un regard critique sur l'eglise sous ses multiples aspects : les pratiques des devots, la politique ecclesiastique ainsi que la doctrine. Cette rencontre avec la religion s'avere finalement decevante. Dieu n'eclaire pas l'homme par la revelation, l'eglise meme en serait-elle la depositaire. La verite est a chercher par un effort de la raison. Les symboles religieux les plus veneres seront donc parodies et ridiculises dans le texte flaubertien. En declarant la mort des religions, la raison ne fait que mieux epurer la notion de dieu, liberee des representations mesquines et de l'etroitesse dogmatique. Mais en presumant de sa force, la raison a son tour peche par orgueil. La grandeur divine deborde decidement toute ambition metaphysique. Dieu restera en definitive une notion inconnue a l'homme. La bonne attitude a adopter serait donc de pratiquer la contemplation avec detachement sans speculation excessive.