Les risques liés à l'eau dans une capitale sahélienne : pénurie et excès d'eau à Niamey (Niger)
Auteur / Autrice : | NADIA BECHLER CARMAUX |
Direction : | Michel Mietton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
La premiere partie de ce travail concerne l'etude du cadre naturel et de la ville. L'ensemble des parametres susceptibles d'intervenir dans l'occurrence d'un risque lie a l'eau est analyse. Sur la base de ces connaissances, trois familles de risques sont identifiees et caracterisees. Le choix est ensuite fait de travailler plus particulierement sur deux problemes typiques des regions saheliennes : l'insuffisance et l'exces d'eau. L'insuffisance d'eau se traduit par des problemes d'alimentation pour la population et ses activites. En effet, niamey est approvisionnee en eau potable par des prelevements directs dans le fleuve niger. Or, la secheresse observee depuis trente ans a entraine un allongement de la periode d'etiage et l'apparition de debits extremement bas durant les mois de juin-juillet. Les ressources en eau sont ainsi saisonnierement limitees. Un bilan de la situation actuelle de la ville est etabli apres estimation des besoins de la population. Des bilans predictifs a court et a moyen terme sont proposes, bases sur une evolution des besoins en fonction de la croissance demographique et de l'extension du reseau d'adduction. Une des manifestations de l'exces d'eau a niamey correspond aux inondations fluviales. Ce phenomene est recent, en relation avec le developpement de la ville dans la plaine alluviale. L'analyse de l'alea, basee sur l'etude du regime des crues et de la topographie, aboutit a la mise au point d'un modele de simulation des crues. La mise en relation de l'alea avec la vulnerabilite de la zone etudiee permet une evaluation spatialisee du risque d'inondation pour des crues centennales et millenaires. Des outils d'aide a la gestion du risque d'inondation sont proposes. En conclusion, si niamey souffre des deux fleaux traditionnels des pays saheliens, ceux-ci ne sont pas ineluctables. Une diversification des ressources en eau et un encadrement adequat du developpement des zones urbanisees minimiseraient les risques de penurie et d'inondation.