Contribution à l'étude de la régulation par un anti-progestérone (RU 486) de la motricité utérine chez la rate en milieu de gestation
Auteur / Autrice : | Bouchra Bouftila |
Direction : | Monique Clabaut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Mots clés
Résumé
Cette recherche est focalisée sur l'étude des régulations de l'activité myométriale de la rate à mi-gestation, en particulier sur les interactions de la progestérone avec l'oestradiol-17, l'AMP cyclique et la PGF 2α. L'activité myométriale spontanée est recueillie au moyen de deux paires d'électrodes bipolaires insérées à demeure dans le myomètre. Les électromyogrammes enregistrés avant et après administration de RU 486 (anti-progestérone ; 10 mg. Kg -1, per os) montrent un effet relaxant non génomique précoce 1 heure après traitement, puis un effet génomique plus tardif (dès la 3ème heure), l'activité électrique spontanée du myomètre augmente, les trains de potentiels d'action deviennent progressivement synchrones de la 3ème à la 24ème heure. De plus, le dosage des hormones stéroïdiennes sexuelles nous a permis de mettre en évidence une corrélation entre l'accroissement de l'activité myométriale et la chute des concentrations myométriales et utérines en progestérone (P4). Les taux respectifs d'oestradiol-17β (E2) ne variant pas après ce traitement, l'augmentation du rapport E2/P4 qui en résulte rend le myomètre gestant plus sensible à l'effet myostimulant de la PGF 2α. Une diminution des taux intracellulaires d'AMP cyclique, un second messager myorelaxant, semble contribuer au renforcement des contractions myométriales. Le blocage des sites de liaison de la progestérone après administration de RU 486 induit une diminution du nombre de récepteurs de la progestérone, alors que le nombre de récepteurs de l'oestradiol-17β augmente. Ces résultats mettent en évidence la relation directe entre l'hypercontractilité myométriale, cause précoce et probable d'avortement, et la diminution du nombre des récepteurs de la progestérone dans l'organe cible. Ainsi, la présence d'un nombre suffisant des récepteurs à la progestérone est nécessaire pour exercer son action physiologique sur le myomètre. En effet, la progestérone permet le maintien de gestation et favorise la croissance embryonnaire.