Hydrodynamique et transport en suspension du matériel particulaire fin dans la zone fluviale d'un estuaire macrotidal : l'exemple de l'estuaire de la Seine (France)
Auteur / Autrice : | Loïc Guézennec |
Direction : | Jean-Paul Dupont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Hydrologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La Seine, fleuve à régime pluvial océanique et à faible débit, débouche sur le plateau continental nord-ouest européen. Son estuaire, de type macrotidal, est fortement chenalisé et anthropisé. La marée et le débit fluvial agissent sur le transfert du matériel particulaire en suspension au sein des 120 km du secteur estuarien non soumis à l'intrusion saline. Les méandres et quelques zones non endiguées contribuent au stockage du matériel fin. Les crues apportent 75% du matériel sédimentaire structuré en microflocs et macroflocs. L'augmentation du débit fluvial provoque une très forte atténuation de la dynamique de marée. Les zones intertidales du fleuve constituent les lieux de dépôt temporaire pour 1/3 du matériel fin qui est restitué après la crue. Le matériel piégé dans les bassins et les souilles des infrastructures portuaires est exclu du bilan de transfert par immobilisation définitive et exportation par dragage. Pendant l'étiage, la dynamique de marée domine le transfert particulaire dans l'estuaire amont. Des cycles semi-diurnes et semi-lunaires d'érosion/sédimentation du matériel particulaire sont observés. En vives-eaux, un important pompage tidal stoppe localement le transit particulaire vers l'estuaire moyen : le temps de résidence des particules est accru et la remontée de particules marines dans l'estuaire amont est observée. En fin de période de vives-eaux, les concentrations particulaires en suspension et les volumes d'eau stockés dans l'estuaire amont sont les plus élevés. Ces volumes d'eau et de matériel particulaire sont évacués vers l'estuaire moyen en période de déchet. Le régime macrotidal de l'estuaire de la Seine, retarde le transit sédimentaire fin issu du bassin versant. La dynamique de marée contrôle ainsi près de la moitie du transit sédimentaire fin.