Le problème de l'interprétation de l'oxymore dans l'oeuvre de J. -J. Rousseau
Auteur / Autrice : | Michel Schmouchkovitch |
Direction : | Jean Gagnepain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Résumé
Nous proposons dans cette thèse une analyse sémantique de l'oxymore comme un moyen d'aborder le système de la pensée de J. -J. Rousseau. Apres avoir précisé les fondements théoriques (théorie de la médiation) qui nous permettent de poser un idiome propre a rousseau en face de la doxa, nous exposons les principes d'une linguistique micro-sémantique (sémantique interprétative) qui nous fournit les descriptions nécessaires des parcours interprétatifs rendant compte des énoncés réputés étranges. Nous formulons ensuite un ensemble articulé de quatre critères sémantiques toujours présents dans l'oxymore, et suffisamment distinctifs des autres figures de contradiction, en particulier du paradoxe. Selon l'emploi que Rousseau fait de l'oxymore, nous aurons recours soit à des opérations interprétatives ne déterminant pas de rupture par rapport à la doxa, soit à l'hypothèse d'univers contrefactuels. L'oxymore ne pouvant être interprété à partir des seules données locales, nous en avons recherché les déterminations globales. A partir de trois exemples ayant respectivement pour thème l'éloquence, l'économie et l'évangile, nous tentons de montrer comment Rousseau se sert de l'oxymore pour mettre en place des mondes possibles ou les contraires se conjuguent sans s'opposer