Modélisation de la transmission iatrogène de la maladie de Creutzfeldt-Jakob par hormone de croissance extractive en France
Auteur / Autrice : | Jérôme Huillard d'Aignaux |
Direction : | Jean Maccario |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique- biostatistique |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Jury : | Président / Présidente : Joseph Lellouch |
Examinateurs / Examinatrices : Joseph Lellouch, Dominique Costagliola, Jean-Claude Desenclos, Simon Cousens, Jean-Philippe Deslys | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Costagliola, Jean-Claude Desenclos |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Entre 1981 et 19B5, on estime à environ un millier, le nombre d'enfants probablement exposés à de l'hormone de croissance extractive (hGH) contaminée par l'agent responsable de la Maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) en France. A la date de rédaction de ce mémoire, 55 d'entre eux ont développé une MCJ. Cette étude a pour objectif d'évaluer le risque de MCJ iatrogène chez les enfants traités par hGH. La première étape de ce travail consiste à identifier la période pendant laquelle de l'horm. One de croissance contaminée a été distribuée. Plusieurs analyse statistique ont été effectuées. Celles-ci ont permis de montrer que le risque de contamination fut maximum en 1984. Mais en raison de nombreux problèmes d'interprétation, ces analyses ne permettent pas de quantifier précisément ce risque. La deuxième étape de ce travail a pour but d'estimer la durée d'incubation de la maladie. Celle-ci a été estimée en utilisant la méthode de rétro-calcul. Les estimations de la valeur médiane de la période d'incubation variaient entre 8. 5 et 9. 5 ans. Sur les 55 cas suspects ou probables de MCJ iatrogène, 49 étaient homozygotes au polymorphisme du codon 129 du gène de la PrP (protéine Prion). Notre estimation porte sur les individus homozygotes seulement. Chez les individus hétérozygotes, les données suggèrent une durée d'incubation plus longue. Dans une deuxième partie, nous avons développé et validé par des simulations, une méthode bayesienne pour identifier les lots d'HGH contaminés. Cette méthode a montré qu’entre 1984 et 1985, 7 des 13 lots d'hormone de croissance distribués étaient très probablement contaminés par 1'agent responsable de la maladie. Nos résultats suggèrent que le nombre de cas de MCJ imputables au traitement par hormone de croissance extractive devrait continuer d'augmenter pendant plusieurs années. Par ailleurs, le suivi de cette cohorte semble indispensable pour évaluer le risque de MCJ chez les individus hétérozygotes.