Thèse soutenue

Analyse fonctionnelle des récepteurs murins de la somatostatine

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Auteur / Autrice : Dragan Djordjijevic
Direction : Danielle Gourdji
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Endocrinologie et interactions cellulaires
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Bernard Rossignol
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Gourdji, Bernard Rossignol, Dominique Durand, Philippe Vernier, Marie-Christine Tonon, Claude Cordon
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Durand, Philippe Vernier

Résumé

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La somatostatine (SRIH), un tétradécapeptide largement distribué dans le système nerveux central et les organes périphériques, est impliquée dans plusieurs fonctions neuronales, endocriniennes, gastro-intestinales et immunitaires. Cinq sous-types de récepteurs de la SRIH ont été récemment clonés (sst1 à sst5) ; ils appartiennent à la superfamille des récepteurs à 7 domaines transmembranaires couplés aux protéines G. Dans l'hypophyse, la SRIH inhibe la sécrétion d’hormone de croissance (GH) ainsi que celle de prolactine (PRL), mais seulement en présence d'œstradiol (E2). Le but de nos travaux était de déterminer quels isotypes étaient impliqués dans ces effets. Nous avons donc caractérisé le profil pharmacologique de la réponse à SRIH dans les deux conditions et montré que l'inhibition de la sécrétion de GH comme de PRL s'explique en majeure part par la mise en jeu de l'isotype sst2. En parallèle, nous avons montré par une technique de RT-PCR quantitative l'expression majoritaire de sst2 et sst3 dans des cellules adénohypophysaires de rat cultivées dans les mêmes conditions. L'addition de E2 surexprime sélectivement ces deux isotypes. Dans un autre modèle, les cultures primaires de cellules neuronales et gliales d'hypothalamus de souris, nous démontrons une expression majoritaire de sst1 et sst2 dans les neurones, alors que l'isotype sst2 prédomine dans les cellules gliales. Dans la dernière partie de la thèse, nous avons tenté d'inhiber l'expression de sst2 et sst3, ainsi que celle de différentes sous- unités de protéines Gα, par une stratégie antisens. Nous avons optimisé les conditions d'application des oligonucléotides (ODN) : choix des séquences, de la nature des ODN (natifs, phosphorothioate) et des vecteurs (nanoparticules, lipofectine), concentration, temps d'application. La pénétration et la stabilité des ODN dans la cellule, leur effet sur la traduction in vitro et l'accumulation des protéines correspondantes (par immuno-blot) ont été mesurés, ainsi que les réponses adénylylcyclasique et sécrétoire de la cellule. Le meilleur rapport inhibition de traduction / concentration a été obtenu avec les nanoparticules ; mais même dans les conditions optimales du point de vue de la traduction, n'a malheureusement pas été possible d'inhiber la réponse sécrétoire dans des conditions suffisamment reproductibles pour des concentrations d'ODN compatibles avec l'absence d'effet non spécifique.