Système nerveux végétatif en pathologie cardio-vasculaire : relation entre la fréquence cardiaque et sa variabilité
Auteur / Autrice : | Xavier Copie |
Direction : | Jean-Yves Le Heuzey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cardiologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Yves Lecarpentier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Le Heuzey, Yves Lecarpentier, Philippe Coumel, Nguyen Phong Chau, Alain Berdeaux, Jean-Luc Elghozi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Coumel, Nguyen Phong Chau |
Mots clés
Résumé
La variabilité de la fréquence cardiaque est le reflet de l'effet du système nerveux végétatif sur le cœur. Sa mesure a non seulement un intérêt pour la compréhension des phénomènes physiopathologiques, mais aussi pour la stratification du risque de mortalité après un infarctus du myocarde ou dans l'insuffisance cardiaque, et pour étudier l'effet des traitements sur le système nerveux végétatif à destinée cardio-vasculaire. Dans ce travail, nous avons développé une méthode originale pour mesurer la variabilité de la fréquence cardiaque à différents niveaux de fréquence cardiaque. Cette méthode basée sur la mesure de la dispersion des diagrammes de Poincaré permet d'apprécier le tonus vagal à différents niveaux de fréquence cardiaque. Nous avons ainsi montré que l'effet des β-bloquants sur la variabilité de la fréquence cardiaque dans l'insuffisance cardiaque différait en fonction du niveau de fréquence cardiaque. Nous avons aussi étudié la valeur respective de la variabilité de la fréquence cardiaque et de la fréquence cardiaque elle-même pour stratifier le risque de mortalité après un infarctus du myocarde. Nos résultats démontrent que si la variabilité de la fréquence cardiaque est un bon facteur pronostique de mortalité après infarctus du myocarde, la fréquence cardiaque ellemême ne doit pas être négligée. Ceci est singulièrement important chez les femmes. Nous avons aussi démontré que l'analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque sur enregistrement Holter de 24 heures permettait une meilleure stratification du risque de mortalité après infarctus du myocarde qu'une mesure sur 5 minutes d'enregistrement. Cependant, si la variabilité mesurée sur 5 minutes dans des conditions stables est élevée, il est possible de faire l'économie de l'analyse de l'enregistrement complet. Ainsi nos travaux confirment la place de la variabilité de la fréquence cardiaque dans la stratification du risque après infarctus du myocarde et mettent en lumière la place de la fréquence cardiaque elle-même. Ils nous ont aussi permis de développer et de valider une méthode originale de mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque à différents niveaux de fréquence cardiaque.