Prise en compte du rayonnement dans les écoulements hyperenthalpiques
Auteur / Autrice : | Alain Broc |
Direction : | Jean-Pierre J. Lafon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astrophysique. Astrophysique et techniques spatiales |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Office national d'études et de recherches aérospatiales (France) |
Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) - Observatoire de Paris (1667-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alain Fuchs |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre J. Lafon, Alain Fuchs, Raymond Brun, Mario Capitelli, John Edward Dyson, Véronique Joly, Claude Marmignon, Lionel Marraffa | |
Rapporteur / Rapporteuse : Raymond Brun, Mario Capitelli |
Résumé
L'astrophysique des écoulements hypersoniques fortement hors équilibres, telle qu'on la trouve comme mécanisme générateur de perte de masse dans les enveloppes circumstellaires d'étoiles évoluées, ou dans les enveloppes circumstellaires de binaires chaudes ou froides en interaction, trouve une contrepartie dans la physique très appliquée et proche des problèmes de l'industrie des écoulements dits ''hyperenthalpiques'' soit de plasmas collisionnels dans des tubes à chocs, soit autour de corps naturels ou artificiels pénétrant à très grande vitesse dans des atmosphères planétaires. Lors des rentrées atmosphériques, un choc détaché se forme à l'avant du véhicule spatial. Le plasma de la couche de choc ainsi formée est fortement collisionnel, et les flux de chaleur incidents à la paroi du véhicule sont dominés par les flux radiatifs provenant principalement du continuum. Il est alors nécessaire de prendre en compte le couplage entre l'écoulement et le rayonnement. Pour des nombres de Mach élevés, le plasma de la couche de choc est en déséquilibre thermochimique et radiatif. Les processus collisionnels (collisions entre particules lourdes et collisions électroniques) et radiatifs (émission et absorption de rayonnement) doivent être traités de façon complètement couplée. Contrairement aux hypothèses les plus fréquemment utilisées jusqu'ici, chaque niveau électronique de l'atome est considéré comme une espèce différente. Les processus collisionnels et radiatifs sont présents dans les équations de conservation de la masse des espèces sous forme de termes sources. Un terme de divergence du flux radiatif intervient dans l'équation sur l'énergie totale du mélange de gaz. Une méthode des volumes finis implicite est utilisée pour le traitement du système d'équations. Cela nécessite le calcul des Jacobiens numériques pour la linéarisation des termes sources chimiques. Un calcul de rentrée atmosphérique à 15 km/s a été effectué et met bien en évidence le déséquilibre thermochimique du plasma. Une diminution de la distance choc/paroi montre l'importance du rayonnement sur la structure de la couche de choc.