Structure des taux d'intérêt et intégration des sphères réelle et monétaro-financière
Auteur / Autrice : | Valérie Oheix |
Direction : | Françoise Renversez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail vise a montrer qu'afin d'apprecier le role joue par les taux d'interet au sein du processus d'integration entre les spheres reelle et monetaro-financiere un elargissement du concept habituel de structure des taux d'interet s'impose. Dans une premiere partie, on montre que les theories contemporaines de la structure par terme, financieres ou macroeconomiques, ne permettent pas d'analyser de maniere satisfaisante l'interdependance entre les spheres reelle et financiere puisqu'elles ne tiennent compte ni de la pluralite des modes de formation des taux d'interet, qui ne sont pas tous des taux de marche, ni de l'incompletude des marches financiers. Dans une deuxieme partie, le cadre d'analyse est elargi par la prise en compte successive des taux directeurs, refletant l'action de la banque centrale, et celle des taux debiteurs, qui repose sur l'existence d'asymetries informationnelles sur le marche du credit. En france, la banque centrale n'est plus en mesure d'exercer une influence directe sur l'offre de prets des banques et son intervention demeure parfois necessaire afin d'assurer le bouclage du systeme financier. Ainsi, le processus de creation monetaire s'inscrit toujours dans la logique du diviseur de credit. Il apparait alors que la difference essentielle entre les deux mecanismes constitutifs du canal du credit repose sur la non-linearite des effets d'un choc modifiant le taux d'interet sans risque dans l'optique du canal large du credit et non sur le fait que les autorites monetaires exercent une influence directe sur l'offre de prets bancaires (canal du credit bancaire). Dans une troisieme partie, on montre que les differentiels de taux d'interet presentent l'avantage de mesurer non seulement des differences de terme, mais egalement de qualite et/ou de taille, tout en permettant d'inclure les conditions debitrices bancaires dans l'analyse. Les resultats obtenus, a partir de tests de causalite, tendent a montrer que ces differentiels constituent de bons indicateurs avances de l'activite economique reelle en france. Quant a l'analyse des fonctions de reponse, dans le cadre de modeles var, elle permet de mettre en evidence l'existence d'une relation inverse entre le taux au jour le jour et des differentiels bancaires de taille, phenomene dit de ''flight to quality''.