Permissivite des cellules erythroides au virus humain b19 et regulation post-transcriptionnelle de l'expression des genes des proteines de capside
Auteur / Autrice : | CORALIE PALLIER KERESTEDJIAN |
Direction : | Frédéric Morinet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Le virus b19 presente un tropisme tres etroit, seuls les precurseurs erythroides permettent la propagation virale. Par definition, dans les cellules permissives, les bfu-e et les cfu-e, il se deroule un cycle complet avec synthese de toutes les proteines virales, replication de l'adn viral et lyse cellulaire avec liberation des neovirions. Le virus b19 doit pouvoir penetrer dans toutes les cellules qui possedent son recepteur, l'antigene p de groupe sanguin, sans pour autant s'y repliquer. Ces cellules sont dites semi-permissives, la proteine non structurale est synthetisee, mais les proteines de capside vp1 et vp2 ne le sont pas. L'infection est cependant lytique, probablement a cause de l'accumulation de la proteine ns1 qui est cytotoxique. Nous avons demontre que les cellules d'une lignee erythroide ut7/epo sont semi-permissives au virus b19. Les arnm de la proteine ns1 y sont tres abondants alors que ceux de vp1 et vp2 sont presents en faible quantite. L'absence de synthese des proteines de capside semble s'expliquer par le blocage du transport nucleo-cytoplasmique de leurs arnm. Il n'a pas ete possible d'etudier le role direct des proteines de capside dans l'elaboration des formes replicatives de l'adn viral. Lors de la transfection de ces cellules par des plasmides contenant soit tout le genome, soit la sequence codante de vp1 et vp2, le petit nombre de ces cellules capables de synthetiser les proteines de capside pourrait s'expliquer par une faible transcription de leurs genes et par une faible traduction de leurs arnm. En effet, dans les cellules semi-permissives cos6 transfectees, la 3'utr de ces arnm et probablement aussi l'orf semblent reprimer la traduction des arnm de vp1 et vp2 en inhibant le chargement en ribosomes. Des facteurs specifiques des precurseurs erythroides pourraient etre indispensables a la traduction des arnm de vp1 et vp2, en n'assurant la synthese des proteines de capside, et donc la replication virale, que dans les bfu-e et les cfu-e.