Etudes géophysiques d'une dorsale naissante (dorsale d'Aden à l'Ouest de 46°E) et d'une dorsale fossile (dorsale de Wharton) : implications sur les processus de l'accrétion océanique, et la déformation intrplaqued el'Océan Indien
Auteur / Autrice : | Hélène Hébert |
Direction : | Michel Diament |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, océan, espace |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Cette these presente les resultats de l'etude geophysique d'une dorsale naissante (golfe d'aden a l'ouest de 46e) et d'une dorsale fossile (bassin de wharton, ocean indien ne) a partir de nouvelles donnees geophysiques acquises en mer. L'objectif est de modeliser l'evolution temporelle des processus de l'accretion oceanique, en particulier en reponse a des modifications cinematiques globales majeures. L'inversion des anomalies gravimetriques permet de determiner la structure crustale des deux dorsales, et de discuter la structure thermique du manteau superieur sous-jacent. Dans le golfe d'aden, a l'ouest de 44e, le mode de rifting domine, associe a une remontee asthenospherique tres localisee sous l'axe. A l'est de 45e, l'accretion oceanique, oblique, est bien etablie depuis 10 ma et la subsidence thermique de la lithosphere est semblable a celle des dorsales lentes. La propagation d'un stade a l'autre se fait de maniere discontinue, tres rapidement avec des ralentissements ponctuels, et l'ouverture semble disymetrique. Dans le bassin de wharton, l'arret de l'accretion a ete tres brutal, il y a 38 ma environ, en consequence tardive de la collision inde-asie vers 65 ma. La production magmatique a decru moins rapidement que le taux d'ouverture, ce qui a conduit a des epaississements crustaux sous l'axe et les zones transformantes. Trois cellules d'accretion, de 50-60 km de dimensions, sont identifiees entre 92e et 9330e. L'une d'elles a produit dans la vallee axiale un imposant mont sous-marin, de signature geochimique alcaline. Par ailleurs, les zones de fracture n5e de la dorsale fossile sont actuellement reactivees par un mouvement decrochant senestre, en reponse aux fortes contraintes compressives existantes dans le ne de l'ocean indien. La deformation intraplaque observee dans le bassin de wharton est differente de la deformation deja connue dans le bassin central indien et est favorisee par la preexistence des zones de fracture de la dorsale fossile.