Consequences du vieillissement de la cellule satellite humaine sur la regeneration musculaire : applications a la therapie genique et aux dystrophie musculaires
Auteur / Autrice : | STEPHANIE DECARY |
Direction : | Gillian Butler-Browne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Afin de determiner si la capacite proliferative de cellules satellites humaines est liee a l'age du donneur, j'ai mis en culture des populations de cellules satellites isolees de sujets d'ages differents. La capacite proliferative et la longueur telomerique initiale diminuent significativement au cours des vingt premieres annees de la vie correspondant a la phase active de la croissance musculaire. Une fois la croissance terminee, les cellules satellites peuvent etre sollicitees uniquement suite a une blessure, ainsi le nombre de divisions cellulaires et la longueur telomerique initiale restent constants. Afin de determiner si l'amplification cellulaire modifie l'expression du programme myogenique, j'ai aussi etudie la capacite des cellules satellites a se differencier et fusionner au cours des divisions realisees. Alors que les cellules pre-senescentes s'engagent tardivement dans la differenciation musculaire et que leur fusion est retardee, les cellules devenues senescentes sont incapables de se differencier. Ces resultats indiquent qu'il est important de considerer l'age du donneur comme un facteur limitant dans le but d'obtenir un nombre optimal de cellules satellites a injecter dans le cadre d'une therapie genique a mediation cellulaire. J'ai aussi etudie l'evolution de la longueur telomerique du tissu musculaire humain avec l'age. La longueur telomerique minimale des myonuclei diminue de 10-15 pb par an. L'alteration du renouvellement des myonuclei dans le cas de dystrophies musculaires a aussi ete envisage. Le raccourcissement telomerique mesure dans les biopsies issues de sujets dystrophiques est 14 fois superieur a celui mesure chez les sujets sains. Ce resultat indique que les modifications histologiques observees dans les muscles de sujets dystrophiques peut etre le resultats d'une senescence proliferative des cellules satellites.