Louis rapkine (1904-1948) et la mobilisation scientifique de la france libre
Auteur / Autrice : | Diane Dosso |
Direction : | Dominique Pestre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Cette etude decrit la tentative menee par le biochimiste louis rapkine (1904-1948) de poursuivre la mobilisation scientifique francaise hors de france apres son invasion par l'armee allemande en mai 1940. Cette initiative ne rencontra que peu d'echo parmi les scientifiques francais tandis qu'en grande-bretagne un groupe de scientifiques engages politiquement a gauche militait activement pour leur pleine participation a l'effort de guerre. Un premier projet de collaboration scientifique franco-britannique fut reduit a neant par la rupture des relations diplomatiques entre la france et la grande-bretagne. C'est donc aux etatsunis, en collaboration avec la fondation rockefeller, qu'un veritable plan de sauvetage de l'elite des scientifiques francais fut mis en place avec succes par rapkine et henri laugier, exdirecteur du cnrs. En creant dans les annees trente a paris le comite francais pour l'accueil et l'organisation du travail des savants etrangers, rapkine avait acquis l'experience necessaire a cette activite (collecte de fonds, contacts avec diverses fondations internationales). Les americains refusant d'ouvrir les laboratoires lies a l'effort de guerre aux scientifiques francais pourtant regroupes au sein du bureau scientifique de la delegation de la france libre aux etatsunis dirige par rapkine, celui-ci organisa une mission scientifique francaise en grandebretagne, premiere etape vers leur retour en france et leur participation a la reconstruction. A l'automne 1945, rapkine obtint de la fondation rockefeller deux allocations au benefice du cnrs, l'une pour l'equipement en materiel des laboratoires et l'autre pour l'organisation de colloques internationaux. Dans un rapport qu'il ecrivit avant de retourner au travail de laboratoire, il exposa un plan de reorganisation de la recherche scientifique francaise dont certaines propositions etaient proches de celles mises en place en 1958 par la delegation generale a la recherche scientifique et technique (dgrst).