R. K. Narayan, ecrivain postcolonial
Auteur / Autrice : | ANNE MARIE ANGIBAUD LAIDET |
Direction : | RUT MORSE |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes indiennes et extrême-orientales |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Reconnaissant l'importance historique d'une oeuvre nee a la veille de l'independance de l'inde et poursuivie un demi-siecle apres, constatant que la critique n'a pas entierement rendu justice a r. K. Narayan, notre etude se propose de demontrer que son message qualifie de 'simple' cache complexite et sophistication. Le mode oblique et ironique ainsi que le non-dit font partie d'une pratique discursive qui s'inscrit dans le courant postcolonial. Tout en exposant clairement la forte identite culturelle de son pays et celebrant l'immense reservoir de sens qu'il represente, l'auteur toujours attentif au detail denonce les abus de pouvoir minant les membres de la petite communaute d'inde du sud imaginee a partir de ce qu'il observe au quotidien. Dans un premier temps nous presentons l'oeuvre comme produit du fait colonial et montrons comment elle s'insere dans les grands courants d'idees du debut du siecle, pourquoi l'auteur etablit un remarquable equilibre entre imitation et resistance aux structures de pensee dominantes. La chronologie de l'oeuvre donne son sens a l'evolution du discours : denonciation indirecte des abus de pouvoir dans une societe de colonises au debut de l'oeuvre puis resistance a l'emergence de nouvelles formes d'imperialisme et condamnation de tout rapport de domination. La derniere partie analyse la portee du paradoxe exprime dans la position feministe de narayan et a travers la richesse de ses portraits feminins, la determination de l'auteur a articuler les nouveaux enjeux crees par la prise de conscience de l'individualite des femmes indiennes.