Thèse soutenue

Femme et culture en Tunisie au XXème siècle : particularisme et mutations sociopolitiques
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Auteur / Autrice : Mohamed Zinélabidine
Direction : André Akoun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 5
Jury : Examinateurs / Examinatrices : André Akoun, Fethi Triki, Bernard Valade, Mohammed Harbi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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"Femme et culture en Tunisie au XXe siècle : particularisme et mutations sociopolitiques", un sujet qui s'annonce porteur de projets. Mais que de contradictions! Tant de questions se précisent donc et s'offrent à l'étude, sous des angles d'investigation politique, historique, religieuse, sociale, économique et culturelle, que nous avons été appelé a aborder pour traiter de la condition féminine en Tunisie, tout au long du XXe. Probablement, sans manquer de nous arrêter sur une double référence à l'islam et à la rationalité, et partant, l'exigence plurielle d'une identité spécifiquement arabomusulmane, assujettie à une volonté favorable à l'ouverture, la modernité, la culture humaniste et l'échange. Sous cet angle, s'exprimeront, les voix réformistes tunisiennes depuis le XIXe, appelant à une relecture du Coran, et la nécessite d'une indispensable reformulation des principes de la monarchie, dans ses aspects, culturels, sociaux et politiques. Revendiquées, qu'elles seront à partir des années 1930 par Tahar Haddad, ces idées seront défendues puis intégrées, par la force de la loi, par le Président Bourguiba, depuis qu'il eut le pouvoir en 1956. L'ère du Président Zine el-Abidine Ben Ali, depuis 1987, assurera, autant la continuité que le renforcement de ces acquis juridiques, sous l'angle d'une lecture rationnelle des attributions de la femme dans l'échiquier politique, social et économique du pays, non sans coupure avec les dispositions de l'islam. S'agit-il d'une continuité, d'une reprise ou d'une propulsion de ces droits féministes, car nul doute que la parenthèse économique puis intégriste, entre 1970 et 1987, si nous pouvons appeler cela ainsi, a relègue ces revendications a un stade d'accalmie, sinon de déstabilisation quasi-totale.