Thèse soutenue

L'oeuvre poétique de Leopoldo María Panero : la quête d'une voix
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Auteur / Autrice : Lina Iglesias
Direction : Marie-Claire Zimmermann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Leopoldo Maria Panero est une figure singulière de la poésie espagnole contemporaine ; prisonnier d'une biographie familiale et d'évènements personnels qui lui ont valu l'image de poète maudit au sein de la génération des novisimos, il ne cesse de se situer contre un monde qui le rejette. En dépit des séjours en asile psychiatrique, la voix panérienne suit son cheminement poétique : à travers les différents recueils qui témoignent d'un profond désir d'écriture, se dessine un parcours où l'être apparait constamment remis en question. L'œuvre panérienne repose sur une incessante quête ontologique qui conduit le moi aux limites de l'écriture; le poème devient le lieu de l'éclatement de l'être et de l'image de soi, le lieu où les mots ne sont plus des repères mais des signes qui ébranlent la diction même. L'écriture panérienne est porteuse d'images intimes toujours proches d'un imaginaire enfoui de l'enfance et de références ou affleurent les lectures poétiques propres à toute une génération. Face à cette omniprésence de la littérature, témoin d'une intense conscience metapoétique, l'obsession de la mort s'impose aussi comme le fondement même de l'acte d'écrire. Tout l'univers panérien est marque par les signes d'un néant sous-jacent. Aussi cette recherche porte-t-elle d'abord sur le rapport au monde du moi panérien et sur la manifestation d'une transgression langagière comme affirmation d'un territoire poétique ; puis, l'analyse des motifs du double, du fou et d'un corps fragmente, met en évidence l'écriture impossible de la quête du moi. La dernière partie est centrée sur la présence d'une mort qui, trouvant son origine au cœur de l'enfance, sous-tend une metapoétique de l'effacement ; le moi panérien fait de l'écriture poétique le lieu de la seule rencontre possible avec une mort qui engendre inéluctablement un évidemment langagier.