J. -P. Sartre et J. Krishnamurti : deux ''athéismes'' pour une morale
Auteur / Autrice : | Fabienne Fauché |
Direction : | Michel Hulin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail rapproche les œuvres de J. -P. Sartre et de J. Krishnamurti. Désigné comme le futur messie par la société théosophique, celui-ci refuse ce rôle et met la libération inconditionnelle des hommes au cœur de ses préoccupations. Voici donc deux philosophies de la liberté et de l'existence. S'accordant pour déclarer que ''dieu est mort'', elles soulignent la perversion des morales traditionnelles et refusent le secours de toute religion. Quelle morale alors envisager, dans le contexte d'urgence d'un XXème siècle chaotique ? Dans les deux cas, l'homme est seul - ainsi débarrassé des scories du passé, des mensonges et de l'aliénation. Mais chez Sartre, le repli sur la sphère humaine rend difficile la fondation de la morale et la libération du conflit et de la violence. Chez Krishnamurti, l'homme seul s'ouvre à l' ''autre'', l'''altérite radicale'', dans une liberté venant avec la fin de l'ego, lorsque la pensée prend conscience de ses propres limites. Apres un intéressant négativisme, Sartre valorise une action acharnée et une volonté de positif source d'échecs. Krishnamurti, barrant les voies traditionnelles, prône le rejet du faux et une attitude de non-agir psychologique susceptible de désamorcer les conduites conditionnées. Sa sensibilité à ce qui est éveillé alors une intelligence qui est amour et permet l'action juste. Dans cette perspective, Krisnamurti encourage une éducation différente visant le libre épanouissement d'individus sans peur.