Théâtre et théâtralité dans l'oeuvre de Raymond Queneau
Auteur / Autrice : | Jean-Pierre Longre |
Direction : | Claude Debon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
L'œuvre dramatique de Queneau est composée de quelques pièces intégrales, dont « En passant » est la plus représentative. D'autre part, un nombre relativement important d'écrits destine à la scène, arrivés à des stades d'élaboration variables et restes inédits, attestent l'activité théâtrale de l'auteur, essentiellement entre 1940 et 1950. Ses talents de dramaturge se manifestent en outre, d'une manière plus secrète mais incontestable, dans son œuvre poétique et romanesque: écriture, personnages, éléments structurels et intertextuels, maintes caractéristiques confèrent a l'œuvre entière une théâtralité qui a suscité et suscite l'intérêt des adaptateurs, metteurs en scène et spectateurs; des œuvres multiples et diverses ont été portées a la scène. Néanmoins un paradoxe mérite réflexion: Raymond Queneau n'a pas toujours prête un intérêt manifeste au théâtre; même si son œuvre est chargée d'une indéniable densité dramaturgique, même si la thématique théâtrale la parcourt de bout en bout, l'attitude de l'auteur à l'égard du théâtre est souvent réservée (dans ses propos, ses écrits, ses réactions) ; il semble lui préférer des arts du spectacle apparemment plus futiles (cirque, music-hall, cinéma. . . ). Voilà qui expliquerait que l'œuvre dramatique soit restée limitée, et qui, plus profondément, confirmerait certaines tendances de l'œuvre quenienne: mise en scène du langage (plutôt que de personnages au sens classique du terme), volonté de rester maitre de son écriture, et de ne pas se laisser abuser par des limites passant pour artificielles : au-delà des contraintes génériques, seule compte celle à laquelle l'écrivain (poète-romancier-dramaturge) ne peut échapper : le travail littéraire