Etude comparative des participes en turc et en français
Auteur / Autrice : | Nesrin Deliktasli-Tahir |
Direction : | Mary-Annick Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
La recherche que nous présentons s'intéresse aux caractéristiques de la langue turque écrite et orale confrontées à celle du français écrit et oral à partir de l'analyse des participes du turc et de leurs équivalents en français. Le participe en turc dispose six suffixes qui s'ajoutent à la racine du verbe (v-(y)en, v-dik, v-mis, v-(y)ecek, v-(y)esi, v-r). Il dispose d'un emploi adjectival : il est alors invariable, aucun autre suffixe ne vient s'adjoindre au suffixe de participe, et il est antéposé au nom qu'il détermine. Il dispose également d'un emploi nominal : il est alors dote de suffixes propres au nom (marques de cas, suffixes possessifs) ou de la marque de pluriel -ler, (-lar), et il est antéposé au groupe construit par le verbe principal place à la fin de l'énoncé. Il dispose enfin d'un emploi prédicatif : il est alors antéposé au marqueur de prédicat existentiel (var/ yok). L’antéposition du participe en turc est conforme à l'ordre typologique de cette langue agglutinante : [déterminant + déterminé]. Le participe en français ne dispose pas d'une aussi grande régularité que le participe en turc. Il convient en effet de distinguer le participe présent, caractérise par le suffixe ''-ant'', qui garde son statut de verbe (construction actancielle, modalisation par un adverbe), qui est invariable, et qui dispose d'une relative autonome dans l'énoncé. Dans le cas où il vient déterminer un nom. Il est nécessairement postposé à ce nom. Selon l'ordre typologique du français [déterminé + déterminant]. Notre étude a envisagé aussi le problème des variations intonatives des participes. Cette analyse d'énoncés produits dans des situations naturelles montre que le niveau intonatif des participes turcs se situe en général entre le niveau h2-h3. Nous avons examiné successivement les caractéristiques intonatives du participe présent en -(y)en puis du participe passe en -dik et en -mi@ et enfin du participe futur en -(y)ecek. L’analyse et les hypothèses que nous avons présentées reposent sur la prise en compte des faits intonatifs récurrents dans deux corpus recueillis. L’analyse intonative des participes montrent trois cas différents : soit le participe à une courbe intonative montante par rapport au n qui le suit. Soit le participe a une courbe intonative descendante par rapport au n ou bien tous les deux ont des courbes intonatives plates.