Michel leiris de la peinture a l'ecriture de l'image de soi : peinture et litterature dans la perspective psychanalytique
Auteur / Autrice : | Eun-Young Ryu |
Direction : | René Démoris |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Cette etude eclaire un pan de la poetique de michel leiris, dans la perspective psychanalytique autour du concept de representation qui se reduit a trois champs : la representation (visuelle) de chose, la representation (acoustique) de mot et le representant psychique de la pulsion leiris, corps pulsionnel, oscille entre la chose et le mot : entre l'image et le langage. Son oeuvre, qui, passant de la peinture a l'image et de l'image au langage, s'explique sous l'angle de l'echange entre peinture et litterature, pose des questions doubles : peinture ou poesie, art ou image, critique d'art ou autobiographie? la critique d'art, tissee des evenements, des admirations et des amities, s'identifie a l'auto-critique ou a l'autobiographie. L'emblematique de masson, le realisme de picasso, le vide de miro, le fetichisme de giacometti et la modernite de bacon : ces voix revelent non seulement l'essence de la poetique leirissienne, mais aussi une vie amoureuse de l'ecrivain narcissique envers son image manquee. On est passe des ecrits sur l'art aux autobiographies, en tenant a l'extension de la notion de peinture : la tauromachie, l'opera, le reve et le voyage ethnographique. L'autobiographie est un discours du desir, etabli par la perte, qui repose sur son image manquee comme moi-objet : donc, ecriture de l'image de soi plutot qu'ecriture de soi comme moi-sujet. Ecriture vers l'alterite, l'autobiographie se fait texte erotique et symptomatique, une ecriture incarnee : oeuvre-corps. L'oeuvre-corps se colore d'incarnat. Des lors, si un texte litteraire nous procure un effet visuel, lire est voir. On a tente d'ecouter la parole de la presence d'une oeuvre etablie par la dialectique oeil-regard, le fantasme, le transfert emblematique, le fetichisme et la metaphoro-metonymique du corps et du detail.