Thèse soutenue

La théorie leibnizienne de la vérité : origines scolastiques et prolongements métaphysiques

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Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Rauzy
Direction : Jacques Bouveresse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Pour rendre compte de la théorie leibnizienne de la vérité, l'auteur a choisi de procéder de manière généalogique. La généalogie est d'abord effectuée dans l'œuvre elle-même. Pour chaque thèse abordée, y compris pour les plus connues, on a cherché à établir les principaux moments de sa formation, en remontant aux textes de jeunesse pertinents. Mais la méthode généalogique a été aussi employée de manière externe : les fragments leibniziens sont confrontés à des textes plus anciens et le sens des concepts fondamentaux est éclairé par l'héritage de la scolastique ancienne et tardive. Par sa méthode, ce travail est le premier en son genre consacré à la logique de Leibniz dans son entier : il prolonge et élargit la perspective ouverte par le professeur Massimo Mugnai à partir de la logique des relations. Les thèses défendues peuvent être résumées de la manière suivante : 1) Leibniz défend une conception conceptualiste par ce qui se trouve thématisé comme ''restriction conceptuelle des énoncés''. 2) Celle-ci implique un genre particulier d'engagement ontologique (aux possibilia) en quoi consiste principalement l'héritage suarezien de la métaphysique leibnizienne. 3) le conceptualisme a eu pour conséquence aussi le développement d'une logique intensionnelle. Cette logique n'est pas incompatible avec le concept de classe. 4) La logique intensionnelle requiert qu'on réserve un statut ontologique non nul aux universaux. 5) elle a contraint Leibniz à élargir progressivement la signification de la relation fondamentale, au point que l'''inhérence'' est devenue de plus en plus une simple connexion. 6) le chapitre iii constitue une tentative d'évaluation de l'ontologie, qui s'appuie sur la tradition du carre ontologique. Il est montré que Leibniz a voulu conserver les deux dimensions de l'ontologie, tout en critiquant très radicalement la notion d'accident et en modifiant profondément les relations fondamentales de l'inhérence et de la prédication.