Étude sur la notion d'équité et ses implications dans le partage des ressources et des espaces en droit international
Auteur / Autrice : | Eric Gervier |
Direction : | Jean-Pierre Quéneudec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'équité est l'une de ces notions suprêmes dont l'objectif est d'obtenir la réalisation pratique d'un idéal de justice. À cet effet, elle suppose des rapports étroits avec des valeurs telles que la morale, ainsi qu'avec des principes transcendant la norme positive tels que ceux du droit naturel, afin d'humaniser le corpus général des règles écrites. De la sorte, tantôt l'équité peut être perçue comme une notion extra-juridique émanant d'un ensemble d'injonctions éthiques (équité extra legem), tantôt elle peut être appréciée en tant qu'instinct, intuition, inhérents à la condition humaine, dont la fonction consiste à relativiser les exigences systématiques et formelles du droit (équité infra legem). Mais en tous lieux, son appréhension ne peut se faire que par rapport au droit, dans sa liaison avec le droit, pour aider à l'élaboration d'une norme abstraite, ou pour infléchir cette dernière, en corriger les effets ou en atténuer la rigidité selon les occurrences. Recentrées dans la pratique internationale, ces complexions de l'équité vont révéler leurs influences dans des domaines tels que celui de la répartition des ressources communes de l'humanité, ainsi que celui du contentieux frontalier. Dans le premier, elle va inspirer le processus d'élaboration des normes, de manière à suggérer un contenu conforme aux aspirations d'une justice sociale commune. Dans le second, elle va se conjuguer sur tous ses modes d'emploi en composant, complétant ou supplantant un contexte normatif déficient, inconvenant ou injuste, ou plus simplement en l'adaptant aux réalités concrètes, s'il s'avère pertinent mais trop général.