Les droits de la femme en Afrique centrale
Auteur / Autrice : | Joëlle Abeghe Minto'o |
Direction : | Jacqueline Morand-Deviller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Les droits de la femme au Gabon, au Congo, en république centrafricaine, et au Tchad, tels qu'ils se présentent de nos jours au plan international découlent des droits de l'homme de 1789. Et 1948 ; eux-mêmes issus de grandes déclarations des droits de l'homme. Ces textes n'ayant pas connu le résultat escompte à l'égard des femmes, ils sont renforcés par des conventions spécifiques : la convention sur les droits politiques de 1952, la convention sur la nationalité de la femme mariée de 1957 et la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes de 1979, pour ne citer que celles-la. Appuyés par l'action de l'ONU en faveur des femmes, les droits des femmes connaissent une évolution mais très lente dans la législation interne, et surtout dans les faits. Si dans les différentes constitutions depuis les indépendances, l’égalité des droits est consacrée, la pratique en va autrement. Le droit de la famille est l'une des matières ou la femme devra encore plus se battre pour faire enrayer les discriminations infériorisantes. Tout comme en droit du travail, et en droit pénal. Mais, les femmes souffrent de gros handicaps : l'analphabétisme, la coutume, et les responsabilités familiales. Le droit doit servir d'appui, et non constituer un point faible pour la femme, ni même consacrer des habitudes séculaires en faveur d'un sexe. Dans notre travail, nous jetons les bases d'une discussion franche autour de la situation de la femme dans nos sociétés. En apportant des suggestions pour une révision possible du droit positif applique aux femmes, et pour une conception plus juste du droit. Comment procéder pour y arriver ? Des solutions possibles se trouvent dans la conclusion de notre thèse.