L'imposition des revenus au Burkina-Faso
Auteur / Autrice : | Saïdou Jean-Pierre Sawadogo |
Direction : | Bernard Castagnède |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'impôt n'était pas un phénomène inconnu dans les sociétés traditionnelles du Burkina Faso. Toutefois la fiscalité moderne burkinabè est issue du système fiscal français tel que celui-ci était avant 1948. Depuis l'indépendance (1960), cette fiscalité a beaucoup évolué en matière de taxation de la dépense (institution de la TVA en 1993) alors que l'imposition des revenus n'a pas fait l'objet de réforme significative depuis 1970. Au Burkina Faso, on applique le système cédulaire : un impôt par revenu catégoriel. Ce mode d'imposition, qui n'a pas échoué, exige cependant des réformes importantes et urgentes, au regard d'une part des objectifs de rentabilité, d'adaptabilité et d'équité et d'autre part de l'évolution économique et sociale nationale. Aussi, après une analyse critique des différents systèmes d'imposition des revenus (cédulaire, unitaire et mixte), des divers impôts sur le revenu en vigueur au Burkina Faso et du contexte national et international (intégration économique régionale et mondialisation), avons-nous propose le maintien du système cédulaire mais en y introduisant les reformes essentielles suivantes : la création d'un impôt spécifique sur les sociétés, le perfectionnement de l'imposition des bénéfices des entreprises individuelles (commerciales, libérales ou agricoles), l'amélioration et l'extension de l'imposition des activités du secteur informel et l'institution d'un impôt sur les gains occasionnels. Enfin, les conditions d'une bonne mise en œuvre de ces réformes ont été suggérées.