Biens d'équipement, progrès technique et croissance : théorie et application dans les économies semi-industrialisées
Auteur / Autrice : | Xavier Pautrel |
Direction : | Jean-Claude Berthélémy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
La thèse s'intéresse aux spécificités du progrès technique dans les économies semi-industrialisées (Asie du sud-est et Amérique latine), et au rôle des biens d'équipements dans leur évolution technologique. Les processus d'innovation des pays semi-industrialisés visent principalement à résorber les problèmes qui existent dans le secteur manufacturier. Le secteur manufacturier est alors central et les relations entre ce secteur et le secteur de recherche fondent la dynamique du progrès technique. Les biens d'équipement, par leur utilisation, créent des connaissances nouvelles sur la production finale et favorisent alors, au travers des relations entre production finale et recherche, les activités d'innovation donc la croissance. L'apprentissage associe aux équipements favorise aussi l'acquisition de compétences techniques. L'existence d'une accumulation de capital humain dans la production modifie les décisions de formation des individus. Les économies peuvent alors connaitre des taux de scolarisation faibles, alors que le taux de croissance est relativement élevé, car les agents préfèrent se former dans la production plutot qu'à l'école. Dans les économies semi-industrialisées, le savoir étant rival, la diffusion technologique se réalise avant tout au travers des importations d'equipements. Ces importations accélèrent d'autant plus la croissance que les équipements importés sont plus productifs que les équipements domestiques. Il est donc préférable pour la croissance, d'importer des équipements en provenance d'économies qui ont un écart technologique avec l'économie domestique élevé. Toutefois, si l'économie ne possède pas un stock de capital humain suffisamment important, les effets bénéfiques des importations peuvent être plus que contrebalancés par les coûts d'adaptation des équipements aux conditions locales de production. Les politiques commerciales doivent donc s'accompagner de politiques de développement technologique interne afin que les importations d'équipements soient bénéfiques.