Circoncision et excision de mineurs : de la politique criminelle à la prévention sociale
Auteur / Autrice : | Caroline Gonzalez |
Direction : | Marcel Culioli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les mutilations sexuelles constituent aujourd'hui un sujet d'actualité. Leur ampleur ce cesse d'augmenter chez les mineurs. N'épargnant quasiment aucun pays, elles se sont massivement développées en Europe et surtout en France. Comment traiter pénalement la circoncision et l'excision des enfants mineurs? Et ce traitement pénal est-il nécessaire et suffisant? En droit français, de tels actes sont considérés comme des atteintes à l'intégrité physique repréhensibles, pour lesquels les justifications sont difficiles à trouver. Malgré l'entrée en vigueur de nombreux textes protégeant la personne humaine, le problème ne veut même pas être posé par certains. Pourtant la déclaration des droits de l'homme, relayée par celle des droits de l'enfant, est explicite: nul n'a le droit d'attenter à l'intégrité physique des mineurs non informés et bien sur non consentants. Toute mutilation sexuelle devrait donc, en principe, être pénalement sanctionnée. Mais s'il est aujourd'hui facile d'attendrir la très grande majorité des Français et des Françaises sur les méfaits de l'excision, la circoncision n'est pas un thème qui mobilise l'opinion publique en France. L'objectif du présent ouvrage est de trouver certaines alternatives aux mutilations sexuelles des enfants, par le biais d'une politique criminelle adaptée et d'une prévention sociale efficace. La correctionnalisation législative permettrait-elle de corriger les comportements parentaux? Sans doute la médicalisation des actes en question pourrait-elle limiter les dégats de certaines pratiques dangeureuses. Mais la voie de la symbolisation paraîtrait mieux contribuer à l'abolition des mutilations attentatoires aux droits des enfants.