Thèse soutenue

La reconstruction analytique du cogito
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Auteur / Autrice : Sacha Gironde
Direction : Michel Malherbe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Nantes
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des lettres et Sciences humaines

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le cogito cartésien me délivre la première certitude de mon existence. L'etablissement de cette certitude n'est pas indépendante de la présence de propriétés formelles au sein de l'argument, en particulier d'une certaine forme d'inferentialité et de performativité. Il faut donc définir une méthode qui soit conjointement la restitution intrinsèque de ces traits formels et l'anticipation de la connaissance qu'ils garantissent. La reconstruction analytique du cogito part du plus manifeste en vue de saisir la réalité de cet acte et la relation entre la position de cet acte et la nature de mon esprit. La disjonction et la généralisation des deux aspects de l'argument doivent être évitées par la mise en évidence de l'articulation de la valeur épistémique de l'acte sur l’interprétation de sa constitution et de sa portée sémantiques. En plus du sens des termes qu'il comprend, il appartient a l'analyse des caractéristiques indexicales du cogito - formule en première personne et au présent - d’élucider la relation entre mon usage de certaines tournures et ma conception d'un mode de renvoi, à travers celles-ci, entre la subjectivité d'un acte mental et l’objectivité d'une pensée. La compréhension de l’identité de cette pensée et de sa présence en mon esprit est dépendante de la prise en compte, en première personne, d'une liaison individuative entre cette pensée et son objet. Cette liaison référentielle fournit une contrainte nécessaire à la situation du cogito au sein d'un contexte de pensées singulières. Mais, s'il est en partie issue des modes objectifs de la cogitation, le cogito s'en distingue par l'indication purement autoréférentielle du type d'esprit au sein duquel il se produit. L'identification autoréférentielle à travers le cogito est cependant a la fois paradoxale et incomplète. La transition du cogito a la res cogitans est essentiellement concevable et elle demeure, en principe, liée au croisement d'un point de vue en premiere personne et d'une garantie d’objectivité