Les cessions contractuelles de créances de sommes d'argent dans les relations civiles et commerciales franco-allemandes
Auteur / Autrice : | Eleanor Cashin-Ritaine |
Direction : | François Jacquot, Filippo Ranieri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 en cotutelle avec Universität des Saarlandes |
Mots clés
Résumé
Cette thèse compare les types de cessions de créance existants en droit français et en droit allemand, et établit comment leurs différences influent sur les relations civiles et commerciales au sein de l'union européenne. Dans un premier temps, l'étude porte sur les aspects généraux des cessions de créance dans les deux droits. L’étude historique de la cession permet de dégager les caractéristiques spécifiques de la cession de créance dans chaque droit : importance de la notion d'opposabilité en droit français, le caractère dualiste et abstrait du contrat en droit allemand. L’analyse de la cession internationale de créance permet de montrer l'intérêt d'une étude comparée de la cession dans les deux droits. Les deux et troisième consacrées respectivement au cadre juridique de la cession de créance (conditions de validité et d'opposabilité de la cession et de cessibilité des créances) et aux effets de la cession. Trois différences importantes apparaissent alors : le formalisme rendant la cession opposable aux tiers en droit français, inconnu en droit allemand ; la recherche systématique d'un équilibre entre les intérêts en présence en droit allemand, recherche inexistante en droit français ; l'utilisation créative du contrat dualiste et abstrait en droit allemand pour permettre les cessions fiduciaires de créance, cessions inexistantes mais transposables en droit français. De façon générale, le droit français se fonde sur un raisonnement juridique complexe pour établir le régime juridique de la cession, le droit allemand, malgré des fondements théoriques complexes communs à tous les contrats, se réfère davantage à l'équité. Or paradoxalement, le droit allemand semble assurer une meilleure sécurité juridique. Les variantes possibles des cessions allemandes aboutissent également à une meilleure adaptation du contrat aux besoins des praticiens. Ces deux avantages conduisent à préconiser une transposition des solutions allemandes en droit français