Marchés dérivés et volatilité des actifs sous-jacents : analyse économique et application au marché financier français
Auteur / Autrice : | Lydie Michel |
Direction : | Daniel Arnould |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’influence des marchés dérivés sur la volatilité de leur sous-jacent peut être envisagée à partir d'une approche théorique ou empirique. Un premier courant théorique s'inscrit dans le cadre de l'efficience. Il aboutit à la conclusion d'une influence stabilisante du marché dérivé, ceci grâce à la réalisation des deux autres fonctions attribuées aux marches à terme, la diffusion d'information avec la publication du prix à terme et le transfert du risque vers les agents acceptant de le supporter. Un second courant parvient à la conclusion d'une influence déstabilisatrice et ceci en refusant l'efficience des marches. Ce refus peut prendre deux formes : soit ce sont les hypothèses de l'efficience qui sont remises en cause, en envisageant l'existence d'une information asymétrique ou imparfaite, soit l'efficience est rejetée de manière ex post en raison de l'adoption de comportements déstabilisants sur les marches tels que le mimétisme ou la sélection d'un horizon de gestion axe sur le court terme, qui sont à l'origine de l'influence déstabilisante qu'exercent les marchés dérivés sur leur sous-jacent. L’analyse empirique du sens de cette influence repose sur un modèle qui permet de multiplier les indicateurs de leur influence stabilisatrice ou déstabilisatrice. Ainsi, la mise en relation des cours des deux marches, dans le cadre d'un modèle à correction d'erreur, permet d'envisager d'une part l'effet informationnel que possède le marché dérivé et d'autre part, la force correctrice qu'il exerce sur le marché au comptant. Ces deux éléments, s'ils sont significatifs, sont signes d'une influence stabilisatrice. Par ailleurs, la mise en relation des volatilités des deux marches permet d'envisager les transferts d'instabilité du marché à terme vers son sous-jacent ; si de tels transferts sont mis en évidence, ils traduisent une influence déstabilisatrice. L’application de ce modèle aux indices CAC 40 au comptant et à terme a montré l'influence stabilisante du contrat, que l'on se situe en période de crise boursière ou de manière plus générale depuis l'existence du contrat. Par contre, lors de l'étude du marché obligataire, nous avons mis en évidence une instabilité au cours de la période qui a suivi le krach de 1994 et sur la période générale d'existence du contât notionnel.