Thèse soutenue

Contribution à l'étude et à la maîtrise du cycle de reproduction de la perche eurasienne Perca fluviatilis L.

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Auteur / Autrice : Isdy Sulistyo
Direction : Jean Brun-Bellut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences animales. Ichthyologie appliquée
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Nancy 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale BioSE - Biologie, Santé, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse porte sur la reproduction de la perche eurasienne Perca Fluviatilis. Dans un premier temps, un cycle annuel de reproduction (avril 1995 - avril 1996 ; étang de Lindre, Moselle) est décrit en présentant les principales variations morpho-anatomiques, histologiques et endocrinologiques qui accompagnent les processus de la reproduction chez des geniteurs males et femelles (100-200 g). Leur impact sur la composition chimique des tissus est également étudié. Dans un second temps, des travaux réalisés en laboratoire précisent les effets de facteurs environnementaux (température de l'eau et photopériode) sur la gonadogenèse. Chez les femelles, durant la phase de repos sexuel (mai-août 1995), le diamètre ovocytaire (do <200m), les indices gonadosomatiques (IGS <1%) et hépatosomatiques (IHS), et les teneurs plasmatiques en 17β-oestradiol (E2), phosphore protéique (PPP), testostérone (T) et 17α,20β-dihydroxy-1-pregnen-3-one (17,20β-P) restent faibles, alors que l'indice viscérosomatique (IVS 4-6%) est maximal. L'ovogenèse débute fin août - début septembre lorsque la température de l'eau diminue de 26 a 14,1°C. Dès lors, l'IGS augmente progressivement jusqu'à la mi-mars (15%), puis fortement jusqu'à la ponte (25% , do = 850 m) qui intervient en avril (14-15°C). Les taux d' E2 et de PPP augmentent significativement en septembre, puis la teneur en E2 s'élève fortement en novembre (2-3 ng. ML-1). à partir de décembre, la concentration en T atteint rapidement 15-27 ng. ML-1. Les taux d' E2 de PPP et de T restent élevés jusqu'à la ponte ce qui indique le maintien d'une vitellogenèse active. Pendant la période peri-ovulatoire, un pic d' E2 (4,96 ng. ML-1) survient, alors que le taux de T diminue et les teneurs en 17,20β-P restent faibles (0,2-0,6 ng. ML-1). Aucun pic de 17,20β-P n'est observé. Chez les males, l'GS (0,2%), l'IHS (1%) et les teneurs en T (<0,5 ng. ML-1) et en 11-kétotestostérone (11KT) sont faibles durant la période de repos sexuel, alors que l'IVS est élevé (3,9%). Un IGS élevé (8,5%) est enregistré en septembre, puis il diminue et demeure proche de 5% jusqu'à la période de ponte. Un pic de concentration en T est noté en janvier (12 ng. ML-1), suivi d'un pic de 11KT en février (5 ng. ML-1). Au cours de la période peri-ovulatoire, la teneur en T s'élève de nouveau, alors que celle de 11KT diminue. Les testicules produisent des spermatozoïdes dès le mois de novembre. La gonadogenèse correspond à un investissement énergétique considérable, notamment pour les femelles. Chez ces dernières, la teneur gonadique en lipides totaux passe progressivement de 14-16% en été à 24-26% des matières sèches (MS) au début du mois de mars. Celle-ci chute à 18-20% durant la période de pré-ponte et de maturation ovocytaire. La gonadogenèse affecte peu la composition chimique du muscle, même si sa teneur en lipides totaux croit de 2-3% à 4-5% MS durant l'automne et l'hiver. En fait, le développement des gonades semble mobiliser principalement les réserves lipidiques périviscérales, notamment durant les périodes de septembre-décembre et de mars-avril. Ces réserves se constituent au cours des périodes de repos sexuel et de janvier-février. L'application de programmes thermo-photopériodiques permet une gonadogenèse normale et l'obtention de pontes décalées en dehors de la période naturelle de ponte. Les variations de la température de l'eau joue un rôle majeur, alors que celles de la photopériode ont une incidence mineure. La durée de la phase de maintien au froid (6°c) doit être supérieure à 3 mois, une durée de 5 mois convient.