Cortazar et nabokov : fictions labyrinthiques
Auteur / Autrice : | Sophie Paloc |
Direction : | Jeanne-Marie Clerc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les fictions de j. Cortazar et de v. Nabokov sont des fictions labyrinthiques. D'une part, car elles emploient des procedes de ruptures et de codages qui brisent l'unite diegetique tout en exhibant la litterarite et privilegient une << texture >>, autrement dit, une unite de nature analogique et poetique. Complexifiant ainsi l'espace narratif, elles font du parcours du lecteur un veritable dedale, reclamant de la part de ce dernier un travail d'actualisation* important, qu'il semble effectuer sous leur controle. La figure du labyrinthe est egalement presente dans les univers diegetiques, puisqu'elle sert a caracteriser l'espace et surtout, a traduire une vision problematique du reel - inaccessi♭ ble ou trompeur -, reproduisant ainsi en abyme la problematique posee par la fiction labyrinthique : celle des rapports entre fiction et realite. La souplesse de la figure, alliee a la << flexibilite >> du mythe, autorise les deux auteurs a donner des reponses contras♭ tees : la fiction labyrinthique nabokovienne nous indique que la seule realite accessible est celle, subjective, de la conscience, tandis que la fiction cortazarienne est en quete d'une surrealite. Chez le premier, la fiction << epuise >> le repertoire referentiel pour in♭ carner ainsi une nouvelle realite a la mesure du sujet. Chez le second, la fiction devient un lieu d'experience du reel, accueilli sous sa forme brute, qui doit permettre une con♭ quete et une transformation de la realite, hors des frontieres de l'uvre. Si la fiction labyrinthique pose la meme question, sa nature meme permet toutes les reponses.