Thèse soutenue

Les demospongiae à asters : phylogénie moléculaire et homologie morphologique

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Auteur / Autrice : Catherine Chombard
Direction : Simon Tillier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Doumenc
Examinateurs / Examinatrices : Simon Tillier, Nicole Boury-Esnault
Rapporteur / Rapporteuse : Hervé Le Guyader, Claude Lévi, Rob W. M. van Soest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Avec le développement de la systématique moléculaire, il est maintenant possible de tester a posteriori des hypothèses sur l'homologie morphologique et les hypothèses évolutives qui en découlent. Les phylogénies moléculaires permettent de tester la classification. En positionnant les caractères non moléculaires sur ces phylogénies, il est donc possible d'inférer leur schéma évolutif et donc de réévaluer leur utilisation en systématique. La systématique des spongiaires s'est révélée particulièrement difficile de ses débuts, car ces organismes ne présentent qu'un faible nombre de caractères morphologiques et les hypothèses évolutives publiées depuis la fin du XIXème siècle sont presque entièrement subjectives. La systématique des spongiaires n'est donc pas encore phylogénétique. Une quarantaine d'espèces de demospongiae ont été séquencées pour un fragment de l'ADNr 28s. L’échantillonnage a été centre sur les demospongiae présentant le type spiculaire aster, la plupart appartenant soit à l'ordre des astrophorida, soit à celui des hadromerida. Ces taxons sont relativement riches en caractères morphologiques et certains de ces caractères ont pu être réévalues d'après les données moléculaires. À l'intérieur de l'ordre des astrophorida, les résultats moléculaires sont en contradiction avec la classification familiale et ne permettent pas de soutenir l'hypothèse de deux sous-ordres monophylétiques distingues par la présence exclusive de microscleres de type streptosclere et euaster respectivement. L’étude des Hadromerida montre en revanche une très bonne corrélation entre phylogénie moléculaire, systématique familiale et répartition des types d'asters. Trois genres de demospongiae a asters ne montrant aucune affinité avec les ordres étudies ci-dessus, ont nécessité d'être replaces dans une phylogénie générale des demospongiae. L’analyse de l'ensemble des séquences d'ARNr 28s disponibles pour les diploblastiques laisse supposer une émergence très ancienne de cinq groupes distincts de demospongiae, deux de ces groupes constituant des assemblages entièrement nouveaux et contenant chacun des demospongiae a asters. Ces résultats posent probablement les bases d'une future révolution dans la classification des demospongiae.