Thèse soutenue

Étude par résonance magnétique nucléaire en champ magnétique intense du composé Spin-Peierls CuGeO3

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Auteur / Autrice : Yannick Fagot-Revurat
Direction : Claude Berthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015)

Résumé

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Cette these est consacree a l'etude par rmn du diagramme de phase sous champ magnetique du compose spin-peierls cugeo#3 compose de : - la phase magnetique uniforme caracterisee par des correlations antiferromagnetiques uni-dimensionnelles (u, t > t#s#p = 14. 2 kelvin) - la phase dimerisee caracterisee par une dimerisation structurale et un etat fondamental singulet non-magnetique (d, t < t#s#p, h < h#c = 12. 5 t) - la phase haut champ caracterisee par une modulation incommensurable de la position des atomes et de l'aimantation locale (i, t < t#c = 10 k et h > h#c). L'analyse du taux de relaxation spin-reseau (1/t#1) souligne dans la phase u la faible contribution des fluctuations antiferromagnetiques a l'approche de la transition indiquant que le modele de la chaine de heisenberg de spins s = 1/2 n'est pas suffisant pour decrire les proprietes magnetiques dans ce compose contrairement a la plupart des composes spin-peierls organiques. La decroissance exponentielle de 1/t#1 observee dans la phase d met en evidence la suppression de ces fluctuations due a l'ouverture du gap de spin-peierls (#o = 24 k si h = 0). La dependance en champ de 1/t#1 ainsi que l'elargissement des spectres rmn sous champ magnetique pour t << t#s#p montre la reduction lineaire du gap par le champ magnetique du au caractere triplet (s = 1) des excitations magnetiques caracteristiques des liquides de spins en general (chaine dimerisee, echelles de spins, chaine de haldane etc. . . ). Cet elargissement observe dans la phase d met a nouveau en evidence l'importance des interactions indirectes spin-spin (nucleaires) comme sonde de la susceptibilite antiferromagnetique statique non-locale (a q = ) dans les systemes 1d. Les formes de raie rmn dans la phase incommensurable font la preuve d'une aimantation locale modulee spatialement de periode incommensurable. Celle-ci se concentre dans des parois de domaines (solitons) separant des regions non-magnetiques proche de h#c et devient sinusoidale sous fort champ magnetique (h > 26. 5 t).