Thèse soutenue

Le desequilibre perpetuel ou comment gerer un laboratoire de recherche
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Auteur / Autrice : Christophe Raffalli
Direction : Michel Berry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Gestion
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Palaiseau, Ecole polytechnique
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Serge Feneuille, Pierre Veltz
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain d' Iribarne, Claude Riveline

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'interrogation initiale porte sur la possibilite et les modalites d'emergence d'un collectif du laboratoire. Nous avons cherche en quoi cette organisation est autre chose que la somme des parties qui la compose. Sur la base de l'etude approfondie de deux laboratoires d'ecoles d'ingenieurs francaises, nous avons mis en exergue le paradoxe qui existe entre le vide formel du laboratoire et le fait que ses membres considerent qu'il est dote d'une personnalite morale. Nous avons explique ce decalage par le besoin de ses membres de croire en l'existence de leur organisation, mais aussi par le fait qu'etant evalues globalement par leur environnement, celui-ci cree chez eux un sentiment d'interdependance. Nous introduisons l'idee que le laboratoire est un carrefour de representations, c'est-a-dire un lieu ou les individus determinent en partie leurs actions en fonction des evaluations dont ils sont l'objet de la part des spheres institutionnelle, academique et economique. Apres avoir mis en evidence la dichotomie qui existe entre les ressources collectives et individuelles acquises par les chercheurs, nous etablissons que le choix des ressources collectives depend de la representations que les membres d'un laboratoire se font des contraintes emanant des spheres institutionnelle, academique et economique. En mettant en scene collectivement leur environnement ils creent des sedentarites, des routines, qui seront remises un jour ou l'autre par les membre de cet environnement : c'est ce que appelons le desequilibre du laboratoire. Nous concluons en montrant que ce desequilibre est chronique car les contraintes provenant de l'environnement sont difficilement conciliables et que les chercheurs ne les integrent pas toujours dans leurs actions. La gestion du laboratoire consiste alors pour son directeur, qui ne dispose pourtant pas a priori d'une autorite instituee, a contenir ce desequilibre.