Validations par éléments finis des modèles multiparticulaires des matériaux multicouches M4
Auteur / Autrice : | Rui Pedro Carreira |
Direction : | Jean-François Caron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Marne-la-vallée, ENPC |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Berthelot |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Chaboche, Philippe Pilvin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Antonio Torres Marques, Dominique Leguillon |
Résumé
Le problème mécanique traité dans ce mémoire concerne l’estimation des contraintes dans un composite multicouche au voisinage d’un bord libre ou de microfissures. Pour le calcul de ces contraintes, nous faisons appel à deux modèles multiparticulaires des matériaux multicouches (M4). Le premier peut être considéré comme un empilement de plaques de Reissner-Mindlin (5 champs cinématiques par couche) ; le second, simplifié, est une superposition de membranes (2 champs par couche plus un global). La présente thèse consiste à valider ces M4 par éléments finis. On étudie d’abord le cas des stratifiés (0,90)s et (90,0)s en traction (problème du bord libre). La comparaison des solutions EF et analytiques des M4 aboutit à la définition d’une zone de confiance dans laquelle les deux approches coïncident, zone excluant une petite bande près du bord, là où les contraintes EF sont singulières mais où les M4 proposent une valeur finie. Une comparaison portant sur les différentes contributions d’énergie permet de nous éclairer tant du point de vue mécanique que de la comparaison des méthodes (EF et M4). Dans le cas du modèle simplifié, le calcul des énergies conduit à une analyse de la redistribution des contributions des efforts non pris en compte par ce modèle : on définit ainsi des énergies de couche et d’interface compatibles avec la réalité 3D EF. Une généralisation à des empilements (Ꝋ1,Ꝋ2)s puis la plaque trouée est également proposée. On s’intéresse ensuite à la description des champs de contraintes dans les empilements microfissurés transversalement. On introduit ainsi un concept simple de raideur d’interface qui lie modules de cisaillement et épaisseurs des plis. En conclusion, l’évaluation des efforts transmis d’une couche à l’autre par l’interface qui les sépare et des énergies associées nous conforte en vue de l’écriture d’un critère de délaminage qui porte sur la contrainte maximale au bord ou sur les énergies d’interface calculées par les M4.