Description sémantique du paratatikos (''passé imperfectif'') en grec moderne : approche argumentative/ Angélique Sakellariou
Auteur / Autrice : | Angélique Sakellariou |
Direction : | Oswald Ducrot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette etude sur le paratatikos (dorenavant parat) du grec moderne (traditionnellement analyse comme ''passe imperfectif'' correspondant en gros a l'imparfait francais) est place dans le cadre de la theorie de l'argumentation dans la langue (adl) de 0. Ducrot et j. C. Anscombre. Au lieu de distinguer les valeurs premieres des valeurs secondes, nous avons essaye de trouver des valeurs abstraites capables d'interpreter tous les emplois du parat. Le premier chapitre propose: a) une approche theorique de la temporalite en general, avec une attention particuliere accordee au temps du passe, b) un rappel detaille de l'adl. Dans le second chapitre, nous avons presente brievement le systeme temporel du grec et le parat y est etudie en comparaison souvent avec l'imparfait. La plus importante des contraintes liees a son utilisation est celle qui pose que quand l'enonce est mis au parat, le proces designe par le verbe est presente comme une propriete de l'espace discursif temporel dans lequel le proces est inscrit et du sujet syntaxique du verbe mis au parat. D'autre part, l'idee centrale est que le parat, tout comme l'imparfait, joue par rapport a ce proces un role attenuateur analogue a celui d'un modificateur derealisant. Le troisieme chapitre presente le comportement du parat lorsqu'il est utilise pour la realisation de certains actes de langage. Sa fonction attenuatrice y est reconfirmee et se manifeste parfois en tant que politesse. Le quatrieme chapitre prolonge le troisieme analysant le role du parat dans les constructions conditionnelles. Le parat y a une reference omnitemporelle; il depend du contexte de la specifier. A cause de sa fonction attenuatrice, le parat marque soit le peu possible, soit l'irreel. En recapitulant nos remarques principales nous concluons qu', en choisissant de s'exprimer au parat, le locuteur introduit une distance entre son enonce et lui meme. Cette distance se manifeste soit en tant que distance temporelle, produisant des valeurs passees, soiten tant que distance modale, liee a l'engagement limite du locuteur.