Impact des états de surface continentaux sur la dynamique pluvieuse au Cameroun : répartition statio-temporelle des indicateurs météosat : occurences de nuages à sommet froid et températures maximales de brillance
Auteur / Autrice : | Armelle Santiago-Jegaden |
Direction : | Jean-Bernard Suchel, Bernard Fontaine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches de Climatologie (Dijon) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Bernard Suchel, Bernard Fontaine, Bernard Guillot, Gérard Beltrando, Jean Maley |
Mots clés
Résumé
L'objectif de ce travail est de mettre en évidence le rôle que peuvent jouer les états de surface continentaux dans la répartition des amas nuageux de type cumuliforme et des pluies au Cameroun. Cette recherche s'inscrit dans un cadre plus vaste d'amélioration des prévisions pluviométriques dans une région du globe où la population est très dépendante de la variabilité spatio-temporelle des précipitations. Le Cameroun est bien approprié à cet essai car il bénéficie d'une palette climatique très large, allant de l'humidité constante des régions équatoriales aux ambiances sahéliennes des abords du lac Tchad l'organisation du relief et des formations végétales est originale, surtout dans le sud du pays, tandis qu'au nord, la vie est étroitement tributaire d'une unique et courte période pluvieuse. Une méthode nouvelle est ici mise au point. Elle s'appuie sur une mise en corrélation de données satellitales de la période 1990-93 (synthèses thermiques météosat) avec des documents cartographiques digitalisés, relatifs aux caractéristiques de la surface du sol. La radiance émise par la surface terrestre et l'atmosphère dans l'infrarouge thermique vers l'espace est filtrée pour extraire deux faits majeurs en relation avec la convection et la pluviogenèse. Les développements convectifs apparaissent perturbés essentiellement par les grandes unités de relief. L'influence des orientations des pentes et des masses orographiques est ainsi nettement ressortie. Le rôle des états de surface dits secondaires reste plus délicat à mettre en évidence. Cependant, la présence de nappes d'eau libre et de secteurs périodiquement inondés dans le nord semble avoir des répercussions sur la convection. De plus, les interactions entre les basses couches de l'atmosphère et les différentes formations végétales ont pu être précisées au niveau de la zone de contact forêt-savane, dans le sud du pays ou de nouveaux éléments de réponse ont pu être apportés quant aux conséquences climatiques des activités humaines (brulis, défrichements). Des relations entre ces observations et la variabilité pluviométrique ont été établies, ouvrant la perspective intéressante de recherches similaires sur des périodes plus longues et dans d'autres régions.