Thèse soutenue

Gestion des erreurs d'accord sujet-verbe en production écrite chez des enfants et des adultes : études comparatives à différents temps de l'indicatif

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Auteur / Autrice : Isabelle Negro
Direction : Michel FayolLucile Chanquoy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Dijon
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etude de l'Apprentissage et du Développement (LEAD) (Dijon1989-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Fayol, Lucile Chanquoy, Michel Hupet, Annie Piolat

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’objectif général de ce travail de thèse a consisté, d’une part, à déterminer les facteurs pertinents responsables des erreurs d’accord sujet-verbe à différents temps de l’indicatif et, d’autre part, à inférer les processus de contrôle. Pour cela, des erreurs observées en production spontanée ont été induites expérimentalement en provoquant des compétitions entre des flexions verbales phonologiquement identiques. Au cours des six expériences réalisées, des adultes et des enfants ont eu pour tâche de rappeler par écrit des phrases dans lesquelles deux noms différant en nombre précédaient le verbe. Une première expérience visait à tester l’hypothèse selon laquelle une surcharge en mémoire de travail favoriserait l’apparition d’erreurs d’accord sujet-verbe, au présent, à l’imparfait et au futur de l’indicatif, chez ces élèves de cinquième et des adultes experts. La deuxième expérience, réplique de Bock et Miller (1991) à l’écrit en français, et la troisième expérience avaient pour but respectif de rechercher un effet éventuel de la longueur ou de la nature du matériel situé entre le sujet et le verbe. Les deux expériences suivantes s’attachaient à repérer l’existence d’un contrôle phonologique ou sémantique susceptible de détecter une erreur de flexion verbale. Enfin, l’objectif de la dernière expérience était l’étude de l’apprentissage et de la gestion de l’accord verbal, à deux temps de l’indicatif (présent et imparfait), du CE1 à la cinquième. Les résultats obtenus tendent à mettre en évidence une différence entre le présent et l’imparfait de l’indicatif. En effet, si l’effet d’une charge en mémoire de travail est net au présent, celui-ci n’est jamais observé à l’imparfait. De plus, ni la longueur, ni la nature du matériel situé entre le sujet et le verbe n’ont d’impact sur la proportion d’erreurs, excepté au futur lorsque la terminaison verbale est audible. Ces travaux confirment également le rôle joué par les facteurs phonologiques et sémantiques dans l’activation d’un processus de contrôle permettant la détection d’erreurs. Enfin, l’étude transversale montre qu’à l’imparfait, les flexions verbales sont correctement utilisées dès le début de leur apprentissage. Globalement, ces recherches permettent de nouvelles interprétations relatives aux erreurs d’accord sujet-verbe ; d’une part, il existerait des différences notables entre les temps de l’indicatif, et, d’autre part, les erreurs ne résulteraient pas tant de la proximité du verbe avec un nom préverbal, que de la contiguïté du nom sujet avec un autre nom différant en nombre.