Bachelard et la mélancolie : l'ombre de Schopenhauer dans la philosophie de Gaston Bachelard
Auteur / Autrice : | Jean Libis |
Direction : | Jean-Jacques Wunenburger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Résumé
L’œuvre de Gaston Bachelard, volontiers séduisante et foisonnante, pose problème à son lecteur dès lors qu'il veut en comprendre l'architecture générale. Une tendance fréquente est de l'interpréter dans le sens d'un eudémonisme rassurant, capable de réconcilier les progrès de la rationalité scientifique avec les productions profuses de l'imagination poétique. En réalité, cette œuvre couve aussi en elle une mélancolie diffuse, voire un désenchantement secret. Le fait qu'elle se réfère, de façon récurrente et complexe, à la philosophie de Schopenhauer, est certainement emblématique. A partir des ombres portées dans le corpus bachelardien par les intrusions du pessimisme philosophique, il devient pertinent de jauger les significations de la mélancolie bachelardienne. La question du temps et de la mort, le dialogue paradoxal avec la psychanalyse, ainsi que les troublants silences du philosophe sur les plans éthique, politique et théologique, prennent ainsi un relief nouveau : la physionomie de la solitude.