Odorat et humanité : approche de l'intégration de la sensorialité odorative et de la signification de l'univers olfactif contemporain
Auteur / Autrice : | Hélène Faivre |
Direction : | Jean-Jacques Wunenburger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Maryvonne Perrot, Jean-Claude Beaune, Jean Gayon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous assistons aujourd’hui à une contestation de l’effort réductionniste par de nombreuses tentatives d’appréhender l’existence dans son unicité âme-corps. Or, la démarche Cartésienne, certes nécessaire aux progrès de la connaissance, ne rend en rien compte de la réalité existentielle. Le sentir olfactif, par son essence symbiotique, apparaît comme paradigmatique du « chiasme » existentiel de l’être-au-monde. C’est donc à partir de ce sens méconnu qu’une double réfutation de Descartes apparaît comme possible : l’odorat, bien que périphérique entretient des relations avec les objets les plus élevés des quêtes humaines et cette aptitude relationnelle repose sur le caractère intégré de cette sensorialité. Essentiellement humain, ce sens, dans son approche cénesthésique du réel, participe à l’élaboration des empreintes atmosphériques constitutives du réel, participe à l’élaboration des empreintes atmosphériques constitutives de la personnalité, de sorte que toute altération de celui-ci peut être signe de pathologie humaine, ce que l’étude de l’olfactique contemporaine peut confirmer. De fait l’odorat, sens de l’imagination, est doté d’une forte puissance symbolique : il est symbole temporel de durée, de l’essence du réel, voire même de l’invisible. Par ailleurs, bien que sens hédonique, il accède à l’esthétique des choses, mais surtout, intimement lié à la durée humaine, il permet à tout homme dans l’instant de la sensation d’échapper à sa condition en retrouvant le temps perdu. Alors une simple effluve est source de retentissement, de jouvence et de félicité.