Auteur / Autrice : | Patrice de La Broise |
Direction : | Daniel Jacobi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Muséologie. Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Daniel Jacobi, Claude Patriat |
Rapporteurs / Rapporteuses : Roger Bautier, Jean Davallon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A travers des formes contrastées d'exhibition et d'exposition de l'entreprise, la recherche interroge les rapports entre économie et culture. Outre la nature composite d'un patrimoine industriel, c'est le processus et les enjeux d'une patrimonialisation qui requièrent particulièrement l'attention du chercheur. Comment une entreprise est-elle conduite à conserver, à exhiber, à exposer des éléments passés ou actuels de son activité ? A quels mobiles cette acculturation de l'industrie répond-elle ? Par l'ouverture de l'espace usinier aux visiteurs curieux ou la création de dispositifs dévolus à l'accueil non marchand, l'entreprise fait acte de sociabilité : elle se montre et s'explique. Pour autant, ces mises en scène de l'appareil industriel autorisent-ils un véritable usage public de la raison, la formation d'un jugement critique à l'égard de l'entreprise accueillante ? Entre le simulacre et son double, l'entreprise ne propose-t-elle pas nécessairement une représentation de ce qu'elle est effectivement ? La première partie de la thèse approche la notion de patrimonialisation à partir des acceptions multiples du patrimoine et de la culture. La valorisation culturelle du patrimoine industriel est rapportée à des logiques de communication consubstantielles à la notion de patrimoine. La seconde partie est consacrée à la visite d'entreprise du point de vue des accueillants. Une typologie des différentes formes d'ouverture au public précède le compte rendu et l'analyse des entretiens avec les industriels. La troisième partie, enfin, interroge la visite comme pratique culturelle et situation de communication singulières. Par l'étude de fréquentation des sites et l'analyse des résultats d'observation participante, nous considérons les potentialités et limites d'une interprétation in situ de l'entreprise. En cela, la recherche éprouve l'hypothèse de la formation d'un nouvel espace public dans - et/ou avec - l'entreprise.