Prétraitement des graisses résiduaires par un procédé combiné de saponification et oxydation en voie humide
Auteur / Autrice : | Eric Seve |
Direction : | Gérard Antonini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés industriels |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Compiègne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne) |
Résumé
Les techniques actuelles de traitement des graisses ne sont pas à même de pouvoir traiter l'ensemble du gisement dans des conditions satisfaisantes à la fois au point de vue technique et au point de vue économique. Ces conditions sont propices à l'émergence de techniques de traitement de ces déchets par voie physico-chimique de coût modéré. Un traitement de graisses collectées sur station d'épuration par un procédé combiné de saponification et oxydation en voie humide (OVH) a été testé sur deux dispositifs pilote distincts : un réacteur demi-grand et un réacteur de laboratoire. Ce prétraitement permet de réduire les demandes en oxygène totale (DCO) et bioréfractaire (DCO-DBO5) d'un facteur 5. Le temps d'oxydation nécessaire pour atteindre ce résultat est fonction de sa température de mise en œuvre : si 3 heures sont nécessaires à 160°C, 1 heure suffit à 240°C. Pour peu que l'absorption ne soit pas limitant, l'OVH de solutions concentrées en graisses (150 à 200 g/l) s'avère aussi efficace que celle de solutions diluées (20 g/l). L'efficacité globale du traitement est limitée par la présence d'acides gras saturés (tels que les acides palmitique et stéarique), qui sont à la fois ceux dont les vitesses d'oxydation sont les plus faibles et ceux dont les produits d'oxydation sont les moins biodégradables. Le prétraitement proposé est à même de transformer des déchets gras solides en des effluents recyclables en station d'épuration des eaux usées urbaines. Les coûts minimaux d'un tel prétraitement, calculés pour des consommations stœchiométriques de soude et d'air comprimé à 50 bars, sont estimés à 600 F/t de graisse pure, soit à près de 200 F/t de déchet gras collecté en station.