Thèse soutenue

Pouvoir syndical et développement : Théorie et application au Bangladesh

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Auteur / Autrice : Claire Salmon
Direction : Jean-Paul Azam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Résumé

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Des études récentes ont mis en évidence l’existence d’un fort pouvoir syndical sur le marché du travail des pays en développement (P. E. D. ). Ce pouvoir peut sembler paradoxal dans des économies où le sous-emploi est structurel. Développée dans un contexte de pays industrialisés, la littérature théorique sur le rôle des syndicats ne permet pas de résoudre aisément ce paradoxe. L’objet de cette thèse est donc de s’interroger sur la notion de pouvoir syndical dans les P. E. D. , en ayant recours à une démarche théorique, d’une part, et à une démarche appliquée, d’autre part, fondée sur le cas du syndicalisme Bengalais. Le premier axe de recherche retenu au cours de ce travail consiste à mettre en évidence les caractéristiques du pouvoir syndical dans les P. E. D. Une revue de la littérature et l’étude particulière du rôle des syndicats des P. E. D. Exercent une influence positive sur les salaires, la productivité et les conditions de travail. Le second axe consiste, ensuite, à montrer que ce pouvoir est justifiable par la théorie économique. Les fondements du pouvoir syndical dans les P. E. D. Sont alors déduits d’une discussion des principaux modèles théoriques de la littérature sur les négociations salariales. Il apparaît en fait que l’interaction entre l’état et les syndicats est l’une des sources majeures du pouvoir syndical dans ces pays. Quelques pistes de réflexion sont alors proposées, au cours d’un troisième axe, pour une approche plus politique de l’action syndicale. Est alors développé dans ce cadre un modèle de capture de rente expliquant l’impact des politiques d’ajustement structurel sur le pouvoir syndical. Un modèle de théorie des jeux montre, par ailleurs, que la confusion des rôles de l’état, tout à la fois agent économique et agent politique, renforce le pouvoir syndical et permet d’expliquer l’émergence simultanée d’un cycle politico-budgétaire et d’un cycle des grèves.