Thèse soutenue

La résistance à l’oppression de la puissance publique

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Auteur / Autrice : Magdi Shouaib
Direction : René Chiroux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Résumé

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L’extension des idées démocratiques ont encouragé les états à se doter de différents moyens dont le rôle est de vérifier et de garantir la conformité des décisions prises par les agents du pouvoir, aux règles de droit. Cela peut à priori paraître une protection suffisante pour les citoyens contre une éventuelle oppression étatique. Cependant, il est aisé de constater que, pour diverses raisons, les gouvernants peuvent abuser de leurs attributions constitutionnelles pour imposer aux citoyens des sujetions qui vont à l’encontre de l’idée de droit au travers de laquelle s’incarne le pouvoir étatique. Ils se situent donc au-dessus des règles de droit. Ils s’affranchissent de leurs obligations : au lieu d’être les agents du pouvoir qui les dépasse, ils dépassent les prérogatives qui leur incombent. Cette situation nous incite à réfléchir sur l’attitude du citoyen face à l’oppression étatique qui va à l’encontre de sa liberté. Est-il tenu d’observer, face à la volonté des gouvernants, une obéissance absolue ou, au contraire, doit-il lui résister ? Dans cette optique, la thèse se compose de deux parties. La première intitulée + la mise en perspective de la résistance à l’oppression ; met en évidence l’existence du droit de résistance à l’oppression aussi bien au sein des enseignements religieux et philosophiques qu’au sein même de la démocratie. Une fois constatée l’existence de ce droit, il a fallu démontrer comment il peut être exercé. C’est dans cette logique que s’oriente l’étude de la seconde partie intitulée + la mise en œuvre de la résistance à l’oppression ; dans ce cadre, nous envisageons non seulement les moyens de droit mais également les moyens de fait par lesquels la résistance peut être exercée.