Thèse soutenue

L'impact de la sécheresse sur le comportement hydrique, thermique et structural de sols cultivés : approche expérimentale en milieux tempéré, océanique et méditerranéen

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Auteur / Autrice : Patrick Le Gouée
Direction : Geneviève Coudé-Gaussen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Caen
Jury : Président / Présidente : Yannick Lageat
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Coudé-Gaussen, Yannick Lageat, Régis Carin, Armel Coudé, Nicolas Fedoroff, Jean-Pierre Lautridou, Pierre Rognon
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick Lageat

Résumé

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L’étude de la sécheresse des sols cultivés impose tout d’abord de connaître intimement les sols et leur fonctionnement hydrique. Mais, comme géographe, il est tout aussi nécessaire de situer ces sols dans l’espace, d’une part à l’échelle du contexte topographique local (l’interfluve, le versant) en tenant compte de la pente et de l’exposition du faciès climatique local (le topoclimat) ; d’autre part dans différents contextes régionaux, à l’échelle de la France, afin de mener une étude comparative. L’étude des sols normands tient ici ue part importante mais il est apparu tout aussi nécessaire d’aller étudier la sécheresse des sols, là où elle est la plus banale, en milieu méditerranéen. Le travail s’est ainsi appuyé sur trois types d’expérimentation portant sur l’appréciation de l’impact de la sécheresse sur l’horizon cultivé des sols, en milieu naturel, en milieu semi-naturel et en laboratoire. En milieu naturel, aussi bien en Basse-Normandie que dans la Drôme provençale et le sud du Lauragais, nous avons conduit une expérimentation sur le rôle des conditions de site (topographies d’interfluve et de versants), d’exposition (adret et ubac), de pente et sur le rôle de la charge caillouteuse. En laboratoire, des manipulations en conditions totalement contrôlées, ont cherché à préciser le rôle de divers paramètres en les isolant, ce qui n’était pas toujours possible de faire dans les expérimentations de terrain : tel a été le cas pour la présence et la nature de la charge caillouteuse et pour l’espace poral fissural. Enfin, l’expérimentation en milieu semi-naturel, sur le secteur d’étude bas-normand de Douvres-la-Délivrande, a permis de soumettre aux mêmes conditions météoriques naturelles, divers échantillons de sols de nature et d’origine différentes. Il apparaît qu’à grande échelle, la sécheresse édaphique est d’autant plus intense que la demande évaporative de l’atmosphère est forte et pérenne, que le sol est positionné sur l’adret et sur un versant en pente forte, que sa charge caillouteuse est élevée et de préférence de nature siliceuse, que sa porosité structurale et texturale favorise respectivement les transferts des phases liquides et gazeuse et le destockage précoce et brutal de la réserve en eau du sol lors de la dessiccation et, enfin, qu’il s’échauffe facilement garantissant ainsi une meilleure vaporisation de l’eau. .