Urbanisme et fortifications de l'orient hellénisé : choix d'articles et contributions
Auteur / Autrice : | Pierre Leriche |
Direction : | Pierre Lévêque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Pour marquer leur domination sur les territoires nouvellement conquis, Alexandre et ses successeurs séleucides et gréco-bactriens ont procédé à une série de fondations de villes ou de colonies militaires, essentiellement à l'est du Tigre. Cette vigoureuse activité colonisatrice a constitué la charpente de l'organisation territoriale de l'orient grec, modifiant radicalement la géographie urbaine du Proche-Orient et, dans une moindre mesure, celui du Moyen-Orient et de l’Asie centrale et de l'Inde. Un grand nombre de ces fondations ont pu être localisées mais l'exploration de la plupart d'entre elles a abouti à des échecs. Depuis un quart de siècle, cependant, la découverte de nombreux sites de la Syrie à l’Afghanistan et l'Ouzbékistan et la fouille par l'auteur de tout ou partie de certains d'entre eux ou de quelques autres déjà connus : Ibn Hani, Doura-Europos, Apamée (Syrie), Zeugma (Turquie), Amathonte (Chypre), Ai Khanoum (Afghanistan), Termezdemetrias et Khaitabad (Ouzbekistan) ont modifié en profondeur les données du problème. Grace à l'application d'une méthode archéologique adaptée dans laquelle la fouille de fortifications tient une place importante (mais non exclusive), l'auteur a pu mettre en évidence de nombreux monuments inconnus et aboutir à une série de datations nouvelles. Ces dernières remettent en question le schéma généralement accepté jusqu'ici de fondations urbaines conçues dès le départ dans leur totalité et mettent, au contraire, en valeur le caractère souvent progressif de ce processus de création urbaine, que l'on connaissait par les textes pour certains sites, mais qui s'avère beaucoup plus général qu'on le pensait.