Thèse soutenue

Sûreté publique et sécurité personnelle dans les villes de la frontière entre les Pays-Bas et la France au XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Catherine Denys
Direction : Alain Lottin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Artois

Mots clés

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Résumé

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L'étude s'attache à dégager, dans cinq villes de part et d'autre de la frontière nord, les conditions de sécurité des personnes et les politiques de sureté publique au XVIIIe siècle. La première partie concerne l'encadrement policier. Le pouvoir étendu des échevins dans cette region leur permet de garder quasi intactes leurs responsabilités de police urbaine, grace à l'échec des lieutenants généraux de police et à la surveillance lointaine de l'intendant. Les sergents de ville, sous les ordres de lieutenants-prevots, constituent les forces de polices urbaines de base, améliorées par une importante réforme au milieu du siècle. De plus, l'armée met en place un service de police efficace, qui conduit les échevins à collaborer quotidiennement avec les commandants des places. Au contraire, les polices bourgeoises traditionnelles, guets et gardes, déclinent rapidement. La deuxième partie observe les réalisations qui tendent à améliorer la sécurité dans les politiques urbaines. La sécurité y apparait au travers des thèmes les plus divers : police des rues, surveillance des étrangers, prévention et secours contre les incendies, etc. . . Le grand apport du XVIIIe siècle repose sur une triade de nouveautés : éclairage public, secours aux noyés et police des spectacles. Grâce à ces efforts soutenus, le cadre urbain devient moins dangereux à la fin du XVIIIe siècle. La troisième partie cherche à établir la relation entre sécurité et espace urbain, en la déclinant d'abord sous ses différentes échelles : maison, quartier, ville puis en observant les diverses solutions de quadrillage policier, depuis les formes issues des usages d'autorégulation sociale au maillage militaire établi par les patrouilles et corps de garde. Enfin, la conclusion souligne l'importance du modèle militaire dans la formation de la police francaise par opposition à d'autres modèles européens.