Thèse soutenue

Na,K-ATPase et diabète : facteurs génétiques et environnementaux

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Auteur / Autrice : Dominique Gouty-Dufayet de La Tour
Direction : Philippe Vague
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Systèmes de communications intracellulaires en endocrinologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Résumé

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La Na/K ATPase est impliquée dans la physiopathologie de la neuropathie diabétique. Cette activité enzymatique est basse chez le patient diabétique de type 1, particulièrement chez ceux atteints de neuropathie, et chez certains sujets prédisposés à la neuropathie en cas de diabète. Les facteurs génétiques et environnementaux pouvant influencer l'activité Na/K ATPase ont été analysés. A cet effet, l'érythrocyte a été utilisé comme source enzymatique. Il semble que l'activité de la Na/K ATPase dans le globule rouge reflète celle dans le nerf. En effet, les activités Na/K ATPase nerveuses et érythrocytaires sont étroitement corrélées entre elles et aux vitesses de conduction nerveuses. D'autre part, la même isoforme al de la Na/K ATPase est exprimée dans ces deux types cellulaires. L'activité Na/K ATPase érythrocytaire est diminuée chez les sujets diabétiques de type 1 par rapport aux sujets contrôles et diabétiques de type 2. Cette activité est indépendamment corrélée au taux circulant de peptide C. L'activité Na/K ATPase est abaissée chez les sujets contrôles et diabétiques d'origine nord africaine. Les interventions thérapeutiques montrent que l'insuline et le peptide C, non sécrétés en cas de diabète insulinoprive, stimulent l'activitcNa/K ATPase. Une activité Na/K ATPase basse semble être un marqueur de neuropathie diabétique. Il pourrait exister une prédisposition génétique à développer une neuropathie. C'est pourquoi un polymorphisme de restriction, par l'enzyme Bgl Il, du gène ATPlAl codant pour !'isoforme al de la Na/K ATPase a été recherché. L'allèle clivé [R] du gène ATPlAl est associé à une activité Na/K ATPase abaissée, une diminution d'expression de al ainsi qu'à une prévalence accrue de la neuropathie. Cette influence du fond génétique n'est observable que chez les sujets insulinoprives. Ces faits suggèrent une interaction entre les facteurs génétiques (présence de l'allèle clivé [R]) et les facteurs environnementaux (absence de sécrétion de peptide C).