Eléments pour une approche des processus de configuration de l'activité productive : le cas de PME transformant des fruits et légumes en Provence, des ''Trente Glorieuses'' à la crise

First steps in a new approach of the processes underlying the pattterns of productive activity : the case of small and medium-sized fruit and vegetable processing firms in the provence region, from the ''glorious thirties'' to the present economic crisis

• Auteur / Autrice : Annie Lamanthe
• Direction : Michel Arliaud
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences économiques
• Date : Soutenance en 1998
• Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Mots clés

Mots clés contrôlés

Fordisme

Organisation de l'entreprise

Industries agroalimentaires

Provence-Alpes-Côte d'Azur (France)

Petites et moyennes entreprises

Résumé

Parce qu'il a été érigé en idéal-type de l'organisation productive des << Trente Glorieuses >>, le modèle taylorien-fordien sert bien souvent de référence à l'interprétation des transformations du système productif dans la crise. La thèse met en évidence certaines impasses auxquelles ce calage peut conduire. Elle propose les éléments d'une approche des processus de configuration de l'activité productive -i. E. De la façon dont les formes d'organisation émergent, se transforment et disparaissent- susceptible de dégager la multiplicité des références nécessaires à une interprétation plus juste de ces phénomènes. Celle-ci suppose de faire retour sur les conceptions de l'organisation productive des Trente Glorieuses. Il s'agit de mieux prendre en compte la diversité qui caractérise alors le tissu productif tout en l'appréhendant dans ses rapports avec une forme réputée dominante : elle est entendue ici comme le fruit de combinaisons variées entre les principes du modèle taylorien-fordien largement diffuses par les acteurs dominants du processus de configuration et ceux de formes pré-existantes. Mise en oeuvre dans le cas de PME transformant des fruits et légumes en Provence, l'approche souligne les conditions qui, dans le mouvement de rationalisation et de concentration des années soixante, ont paradoxalement contribué au maintien de petites unités dans la fabrication de produits industriels destinés à la consommation de masse. Elle montre que la tension majeure que ces entreprises ont aujourd'hui à subir ne tient pas tant à un problème de flexibilité (elles ont de tout temps conservé cette capacité) qu'à l'engagement d'un nouveau processus de rationalisation industrielle. Celui-ci contribue à remettre en cause les caractères domestiques de leur espace professionnel à un moment où ils apparaissent comme la principale ressource dont elles disposent pour faire face à la double contrainte qui préside désormais à leur activité : leur liaison avec l'agriculture, le marché.